Je viens de lire la critique de binyam, et même si ce qu'il dit est très juste, qu'il y a quelques considérations techniques, je ne vois rien qui puisse vraiment changer la vision de ce film.
Que Takahata reprenne le récit de Nosaka, ou qu'il ait réalisé une œuvre historique à partir de matériaux plus objectifs, il est clair que ce film se place dans un contexte historique réaliste. Qu'est-ce que cela apporte que l'histoire soit vraie ou pas, puisque de toute manière le contexte racontée par cette histoire est vrai (ou du moins c'est l'intention de l'auteur et le réalisateur) ?
Si
Isindu, ça change beaucoup de chose pour moi, c'est même nécessaire pour apprécier le film et l'histoire.
Comme le dit bien
Hei, j'ai pris le drame des deux personnages de plein fouet, en plein dans la face. Le résultat à la fin du film était : Mon dieu, pourquoi ? A quoi ça sert de raconter une telle agonie ? Ils sombrent, ils sombrent... Oui et ?
Je ne suis pas la seule d'ailleurs à avoir eu cette réaction, j'ai regardé le film avec mon mari (féru d'histoire et qui ne connait pas le monde de la japanime à part les deux trois trucs célèbres)) et il a eu la même réaction.
De même que le réalisateur veut interpeller le spectateur sur les conséquences de la guerre, n'est-ce pas si évident ?
Est-ce que j'ai raté quelque chose dans ce film ou la critique que tu cites, Choub ? Ou bien est-ce moi qui voit trop évidemment certaines choses ?
Nez dans le guidon, ce n'était pas évident pour moi de voir ce film comme un documentaire historique. C'est peut être dû au fait que je sois moins sensible au désastre laissé par cette guerre au Japon, et qu'il me fallait cette critique pour comprendre plus l'auteur et attacher plus d'importance au contexte. Pourquoi serait-ce si évident que ce film traite des conséquences de la guerre ? Ça pourrait être l'histoire de deux gamins livrés à eux même, pas de famille ou alors à une famille d'accueil cruelle. Aussi, c'est pas la première fois qu'une histoire est dépeinte dans un contexte de guerre, c'est pas pour autant qu'elles aient toutes comme but la description de l'horreur de celle-ci !
Le fait que l'histoire soit réelle renforce le drame bien entendu, ça prend indéniablement une autre dimension. J'avoue qu'à la fin du film, complètement abattue, je me disais : c'est pas possible de faire aussi déprimant, je n'ai même pas versé une larme d'ailleurs. Le drame et l'horreur sont tels que, la prendre juste comme une fiction lui enlèverai une grande partie de son intérêt. Un peu comme le journal d'Anne Frank.
Tout ça pour dire que je ne suis pas portée sur les histoires tristes et déprimantes (ça me rappelle l'échange nous avons eu sur SSY
), mais le voir comme un témoignage change considérablement la donne.