Pourtant je pense être quelqu'un d'assez équilibré et relativement sain d'esprit et ce n'est pas une ou deux scènes particulièrement gores qui vont me faire peur.
Je pense que j'ai une vraie attirance pour la violence "pure" dans les œuvres fictives. Je suppose que ça doit faire appel à certaines pulsions animales ou que ça réveille ces pulsions. J'en sais rien. Je sais juste que sans en avoir besoin, je préfère que quand c'est censé pisser le sang ça pisse. Mon ressenti fait que je peux kiffer personnellement en mon for intérieur, de la violence pour de la violence si ce n'est pas excessif ou trop évident.
Si l'anime ou le manga prend le parti du réalisme, pour moi c'est un gros défaut que d'édulcorer. Ayant lu assez peu de manga, je ne peux me référer qu'à Gunnm, Berserk, Claymore et Arms, tous deux gores dans leur genre. Mais tous deux à bon escient.
Dans Arms cela serre le réalisme. Un type se prend une balle de M4 alors sa tête explose ou sa poitrine libère une gerbe de sang. C'est ça la réalité. Ou alors il faut opter pour une charte visuelle non réaliste et en assumer les conséquences.
Dans Gunnm, cela sert une ambiance et un univers mais sort du domaine réaliste. C'est parce que la violence visuelle est une charte du cyber-punk. Il en va de même pour Berserk et Claymore. Même si dans Berserk, c'est carrément devenu la marque de fabrique.
J'ai parlé de la violence visuelle donc du gore.
Si on doit aborder le domaine de la violence spirituelle et morale, je dirais que le problème n'est pas propre à la japanimation et au manga. Toute œuvre n'est pas à mettre dans toutes les mains. Et certains sujets peuvent et doivent à mon avis être abordés dans la violence morale. La pédophilie, l'inceste, la torture (morale), les pulsions suicidaires, la dépression, les psychopathologies sont des thèmes importants tant en terme de réflexion sur soi-même, que de réflexion sur la nature de l'homme. Que des gens abordent le sujet me paraît logique. Qu'il le fasse par jeu ou pour vendre me dégoûte, mais c'est le jeu ma pov' Lucette.
Une œuvre phare du genre pour moi : Texhnolyze (ce dossier me paraît de plus mort-né...) La violence extrême de cette oeuvre sur tous les plans n'est pas aveugle mais tout à fait réfléchi et sert l'oeuvre tant sur le plan artistique que réflexif. J'ai été plusieurs fois très mal à l'aise mais bordel, ça reste une expérience spirituelle inoubliable que de m'être trituré le cerveau sur cette série.
On peut aussi citer Paranoia Agent qui peut se révéler incroyablement malsain par moment. Mais c'est moins évident. A ne pas mettre entre toutes les mains à mon avis.
Donc en conclusion j'adhère totalement au recours du gore ET du malsain, physique et psychologique, dans tout domaine artistique. Mais cela doit s'adresser à des personnes averties, matures et équilibrées pour décrypter le pourquoi de cette violence. Et il en va de même dans le jeu vidéo et le cinéma. Une violence visuelle peut avoir une grande valeur artistique si elle est mise au service de l'œuvre. Exemple : Afro Samurai. Et je le pense sincèrement et je vous emmerde. =D
Et à un niveau complètement supérieur : Monster au niveau psycho et Texhnolyze à tous les niveaux, sont des exemples où sans cette violence l'œuvre perd de sa qualité. Des œuvres auraient gagné à être moins édulcorée : Blassreiter et Casshern SINS en sont à mes yeux de bons exemples.
A l'inverse je vomis la violence gratuite et sans but, qui est là pour que l'œuvre se retrouve estampillée seinen et faire des sous-sous. Je ne m'étendrais pas sur les phénomènes Elfen Lied et Berserk mais pour moi, on a versé dans l'excès par pur intérêt...Et du coup je n'aime pas ça...Le pire exemple restant à mes yeux l'anime de Mugen no Juunin
Merci Caroline de me faire découvrir ce topic ;)
Pour ma part et comme la majorité des avis déjà postés, je trouve que le côté malsain et violent de Berserk est vraiment bien utilisé, car il extirpe les sentiments du lecteur et l'immerge complètement dans ce monde terrifiant.
Mais récemment j'ai lu l'intégrale de Koroshya Ichi et je peux vous dire que ça dépasse tout ce que j'ai pu voir jusqu'alors (excepté les oeuvres hentaï, quoique même dans ce genre c'est moins choquant). C'est pas que c'est mal utilisé dans ce dernier non plus, mais ça va vraiment trop loin. D'ailleurs je pense que c'est pas de ci-tôt qu'on verra ce manga dans notre pays. L'auteur nous décrit dans les moindres détails les raisonnements et agissements de tueurs psychopathes maniaco-sexuels et je peux vous garantir que c'est vraiment violent cette fois!
De mon point de vue, des oeuvres comme Hellsing ne sont aucunement choquantes. En fait les oeuvres "gores" ne me choque point lorsque le scénario ne va pas toucher ma sensibilité émotionnelle. Par exemple, pour Elfen Lied, la scène qui m'a le plus choqué est celle .....
où l'on voit le chien de Nana se faire tuer à coups de pierre par ses camarades de classe.
Ce genre de scène me mettent vraiment un coup, bien plus que de vulgaires scènes où l'on voit bêtement des têtes se faire arracher en aspergeant des hectolitres de sang.
Battle Royale... je sais pas...je l'ai pas lu. Par contre, Tenjou Tenge, je me souviens, vu que ça m'a marqué. J'aime pas ça, non plus.
Ca se passe à trois ou quatre reprises, il me semble :
-Au début, Chiaki par Ryuuzaki,
-vers le milieu, la prêtresse par des mecs un peu détraqués du ciboulots avec des outils high-tech,
-vers la fin, dans un flashback, des bandits avec des prisonniers poursiviés par le Nagi du passé
- encore vers la fin, une fille par le méchant - je connais pas son nom, mais il me semble que c'est la fille qui réapparaît dans le monde intérieur avec le Reiki - celle qui réapparaît en bondage, là...
Quand je ressors des moments comme ça, je me dis que ce manga est vraiment dérangeant parfois...et je me fais peur moi-même de m'en souvenir.
Sinon, bien que les scènes de viol me marquent, n'ayant pas lu Berzerk, j'en ai pas vu tant que ça. Ce qui me dérange vraiment, c'est les psychologies instables...j'aime pas les Yandere. La fin de Shuffle! avec Kaede, la fin de School Days, et ce que j'ai supporté de Higurashi
sont de mauvais souvenirs. A vrai dire, j'ai toujours peur que les amies d'enfances pètent des cables, maintenant.
A vous entendre, on dirait que Berserk ne contient que des scènes de viols. Il y en a, mais pour avoir lu le manga jusqu'au tome 35 (exclu), il n'y a que deux scènes de ce type qui m'aient vraiment marqué.
Une de Caska avec un gros monstre et une autre de Caska avec Femto pendant l'éclipse. Oui, la pauvre Caska.....
De plus la seconde que j'ai mentionné dans mon spoiler n'est pas là pour rien. Elle a une impacte conséquente sur la suite de l'histoire et surtout sur le comportement d'un personnage.
Après, même si on est dans monde médiéval "fantastique", je pense que sur la référence de notre histoire médiévale réelle, les viols devaient être bien plus violents et nombreux. Kentaro Miura a voulu faire un manga mélangeant des références réelles de cette époque et de la "dark" héroïque fantasy. Je comprend tout à fait que cet oeuvre puisse en dégoûter plus d'un par son aspect cruel, mais je pense que par l'intermédiaire des apôtres et autres diverses créatures issus de l'au delà, Miura décrit métaphoriquement la cruauté humaine qu'il devait y avoir pendant les guerres de croisades (et même maintenant d'ailleurs, les viols sont toujours d'actualité malheureusement).
Pour faire plus clair dans ce que je ressent en lisant ce manga, c'est que par son aspect brutal, on ressent comme une sorte de réalisme et c'est sur ce point que je le trouve vraiment excellent.