11
« le: 09 Janvier 2021, 14:55:16 »
C'est peut-être une issue décevante dans ce cas précis mais je ne suis pas d'accord pour dire que c'est de façon générale une mauvaise chose, un symptôme du bien de consommation vs. art, etc...
A mon avis la mauvaise réaction provient d'une habitude très ancrée dans la fiction occidentale de vouloir qu'un récit ait nécessairement un début et une fin bien précise, et un attachement fort à la notion de "canon" dans le cas des récits étendus. C'est il me semble moins le cas au Japon, d'autant plus depuis l'avènement du media mix depuis les années 70/80 où un récit peut être abondamment décliné selon les supports, avec des histoires pas forcément cohérentes entre elles. Alors bien sûr le media mix c'est une stratégie commerciale, mais ça n'empêche pas des artistes de s'emparer de ce type de narration pour en faire des choses intéressantes.
Et les comédies romantiques sont d'autant plus concernées par ce phénomène depuis le boom des visual novel des années 2000, avec cette notion de "route" pour chaque héroïne, permise par la nature non-linéaire du support mais qui s'est étendue aussi à des adaptations en anime et en manga (qu'on pense aux adaptations des VNs de Key, comme les diverses fins adaptées de Clannad, mais il y'a d'autres exemples). Moi ça ne me choque pas forcément en soi qu'un artiste choisisse de jouer avec son récit pour explorer différentes possibilités en les mettant sur un pied d'égalité. Après si c'est naze c'est un autre problème.