J'aimerai apporter ma petite pierre à l'édifice que représente ce débat tellement important aujourd'hui.
Tout d'abord, je souhaiterai vous rappeler que nous sommes en démocratie (enfin plus pour longtemps si Sarko passe en 2007, enfin bref) et que la façon dont le CPE a été mis en place (le 49.3 pour ceux qui n'ont pas suivis) est une honte pour le pays de libertés que nous sommes.
Aucun dialogue avec les partenaires sociaux (et maintenant ce sont eux qui se font engueuler, faut peut être pas déconner), ni aucun moyen de pouvoir assouplir le projet comme le demande les opposants (je précise que les thèmes sur lesquels Villepin veut bien discuter aujourd'hui l'ont déjà été à l'assemblée et que Monsieur n'a rien voulu entendre) et contre l'avis du peuple qui lui paye son salaire (15000€ pour des conneries pareilles...). En gros, le projet d'un seul homme, passé par forcing et totalement inadapté aux réalités économiques d'aujourd'hui.
En effet, je vous signalerai que le CPE a avant tout été conçu pour les 160000 jeunes qui se retrouvent sans qualification, ce contrat permettant aux entreprises d'être moins regardant sur leur C.V.
Premier problème: Villepin nous l'impose à tous, qu'on ait juste le brevet ou un bac+5, globalisant un CPE là où la solution serait la personnalisation.
Soyons honnêtes et sans langues de bois, un jeune bien formé et aux études qui suivent n'a pas besoin d'une période d'essai aussi longue, la moyenne de six mois pour un bac+4 étant déjà assez élevée comme ça.
De même, je rappelle que quelque soit la taille ou le CA d'une entreprise, le but d'un patron est toujours le même: la RENTABILITE. Alors ils ne sont peut être pas tous des salauds, mais je vous assure qu'en cas de crise ils vont se faire un plaisir d'éjecter les jeunes Kleenex que nous serons devenus, quitte plus tard à réembaucher.
Après le discours sur la flexibilité est totalement recevable, sachant que nous, les jeunes sur le marché du travail, ça fait 10 ans que nous ressert cette réalité et que ce n'est pas comme si c'était nouveau, de même pour la précarité de l'emploi. Alors si on doit déjà se tordre en 1000 pour obtenir un CDD de six mois et travailler dans des conditions correctes sans être exploités, faudrait peut être pas nous prendre pour des cons non plus.
Quant à ce discours innommable:
Voila, bref des solution qui n'en sont pas. Il ne faut pas avoir peur non plus de la flexibilité. Parfois, il est plus rentable d'être intérimaire même s'il y a le risque de pas avoir un salaire égal tous les mois. Si tu sais gérer ton budget tu d'arranges pour toi même équilibrer ton budget sur plusieurs mois.
Bien sûr quand on est célibataire et sans enfant, et encore je suppose que papa/maman se feront un plaisir de courrir chez le banquier pour le loyer de l'appart et la Golf 5 flambante neuve. Faut arrêter de rêver.
Pour finir je tiens à m'insurger contre cette armée des lycées et des facs qui s'amusent à bloquer les cours, entrainant ainsi malgré eux ceux qui souhaiteraient pouvoir s'instruire normalement.Si certaines facs sont conciliantes et réaménagent les programmes des exams, je tiens à voir la tête de ceux qui sont dehors juste pour sécher les cours (et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas la majorité) quand ils seront devant leurs feuilles de partiels. C'est injuste et proprement dégueulasse pour ceux qui passent leur journée à faire des hamburgers pour avoir droit à des études correctes.
Une fois de plus la masse étudiante n'est ni organisée, ni efficace.
Une jeune travailleuse en colère.