Inception: J'ai trouvé ce film de toute beauté... je suppose qu'en cherchant bien on peut y trouver un tas d'incohérences, mais je pense qu'il vaut mieux prendre le parti de prendre les choses telles qu'elles sont, sans trop se poser de questions... Dès qu'on adhère au principe, on se laisse porter par la maestria de ce scénario si bien ficelé. Les plans, les décors, la réalisation, la musique (merci Hans de cette nouvelle composition magnifique!)... d'un point de vue technique tout est sublime (et ne doit rien au fait que je sois allée voir le film en Imax qui me paraît surtout être un gros prétexte pour pigeonner les gens de trois euros sur des tarifs déjà exorbitants). Je n'ai pas non plus été choquée du nouveau doublage de Di Caprio dont beaucoup se plaignent... autant il lui va très bien sur Titanic, autant sur Inception ça lui donnait un côté trop Mitch - voyez par vous-même sur la BA, où ils avaient alors conservé son doublage traditionnel (
ici). Mais de toute façon si j'avais eu le choix je l'aurais vu en VO, je suis convaincue que ça rendait bien mieux (suffit de comparer les deux BA).
J'adore l'idée de base du film et j'ai beaucoup aimé son traitement même si un tel univers onirique aurait sûrement pu être encore plus beau entre les mains d'un réalisateur à l'univers plus poétique (Nolan a un univers très esthétique, certes, mais une esthétique froide et bleutée à l'image des buildings de l'affiche... qui ne sont pas sans rappeler ceux de Gotham City) - je pense notamment à Burton (Big Fish), à Gilliam (Parnassus) ou encore à Jackson (Lovely Bones), dont les décors étaient de toute beauté. Point de ça chez Nolan qui se veut plus réaliste, futuriste et science fiction... sous couvert d'être un banal thriller psychologique il y a en fait une vraie profondeur, une réflexion sur le subconscient, sur la façon dont quelqu'un peut nous hanter, etc.
Les personnages sont tous très attachants, même les plus secondaires... ils ont tous un rôle important à jouer dans la création du rêve, laquelle se révèle plus élaborée qu'on ne le pense... Tout est si bien pensé (les manifestations du subconscient, le totem, les "décharges", les strates de rêves, les limbes...), si mathématique et si lyrique à la fois, mais de façon très subtile (les 50 ans que passent Cobb et Mall dans un univers inexistant, sa première inception - un rebondissement de toute beauté, la façon dont Mall le hante, et la fin, sublime...). Chacun a son interprétation du film, et c'est ce que j'aime ici. The Dark Knight garde ma préférence, mais je le recommande néanmoins chaudement, c'est un très bon film comme on en voit de moins en moins!