The Prodigies - La nuit des enfants rois: Alors, par où commencer, par le synopsis tiens (trouvé sur GameBlog.fr).
Jimbo est un jeune homme maltraité par ses parents. C'est aussi un petit génie de l'informatique. Enfin, il a cette faculté de pouvoir contrôler les gens, de les transformer en véritables marionnettes. Ces infâmes parents en seront les premières victimes. C'est alors qu'un homme de la fondation Killian va s'intéresser de très près à lui. Bien plus tard, Jimbo a grandi, a une femme qu'il aime et une vie bien remplie. Il travaille à la fondation Killian et a créé un jeu permettant de trouver des individus aussi intelligents et spéciaux que lui. Commence alors une petite épopée pour tous les réunir et tenter de les sortir de leur vie misérable. Seul problème : ils sont pleins de colère et lorsqu'un événement tragique survient dans leur jeune amitié de groupe, c'est une escalade de violence qui démarre. Jimbo va devoir les empêcher de détruire le monde.Voici un film d'animation qui risque d'en surprendre plus d'un, et pas qu'un peu. Loin des productions plus ou moins colorées, joyeuses et enfantines signées Pixar, on nous sert ici un scénario d'une grande maturité et d'une rare violence. Et attention, il ne s'agit pas d'une violence à prendre au 36ème degré façon Tarentino, ni même d'une violence brute et aveugle comme on peut en voir dans n'importe quel film de bourrin à l'américaine: non, ici la violence est intelligente, perverse, impitoyable et servie crue (dès les premières secondes, le ton est donné). Ainsi on assistera régulièrement à des mises à mort exécutée de sang-froid tel un bourreau face au condamné, plus diverses séquences de tortures et même un viol, le tout avec une esthétique particulièrement glauque. Bref, âmes sensibles s'abstenir (pour le coup, la restriction aux 12 ans ou plus pourrait presque être relevée à 16)...
Les plus chipoteurs diront que graphiquement, l'animation et les graphismes sont largement en retrait par rapport aux travaux de Pixar ou Dreamworks, mais elle permet pourtant d'exprimer toute la brutalité des sentiments qui assaillent les différents personnages au fur et à mesure que l'on progresse dans ce véritable drame et sait malgré tout se montrer plaisante.
Contrairement à d'autres, l'usage de la 3D est loin d'être un simple argument commercial et permet de transcender ce qu'on peut ressentir devant ce groupe d'adolescents plus dangereux que des
X-Men et plus flippant que les gamins du
Village des damnés.
En fait, le seul reproche que je pourrais faire (et qui a déjà été soulevé ailleurs), c'est la vitesse de déroulement de l'action: pour faire tenir un tel scénario en 1h30, il vaut mieux ne pas perdre de temps, mais le spectateur s'y retrouve quand même sans trop de difficultés.
En clair, si vous ne savez pas que choisir parmi les films qui passent en salle, celui-ci a ma bénédiction, et je ne saurais que trop vous conseiller de vous dépêcher d'aller le voir, car je ne suis pas certain qu'il reste longtemps en salles (malheureusement).
Je vous laisse la bande-annonce, mais ne vous laissez pas avoir par cette allure de gros blockbuster servi avec du Muse (corrigez-moi si je me trompe) en fond pour faire plus vendeur: le film propose plus, bien plus...
Dernier détail qui fera plaisir: il s'agit d'une production 100% Française qui prouve que nous aussi, on sait créer des films en 3D s'adressant à un public autres que celui de nos chères têtes blondes.