Man of Steel: 225 millions de dollars pour budget.
Je ne suis vraiment pas totalement convaincu par cette renaissance de Superman. Voulant complètement se démarquer du côté kitchissime qui faisait toutefois le charme de ses ainés. En supprimant le jeu d'alter ego Clark Kent/Superman, Man of Steel nous propose un film dans lequel l'homme d'acier, dès son plus jeune age à l'état adulte, se sent mal dans sa peau en raison de sa différence, raillé par les Hommes, cherchant des réponses dans ce monde et celui de ses origines afin de trouver sa véritable place (vie normale ou pas ?). Y a une notion importante du libre arbitrage qui est présente.
Sauf que voilà, sur le papier ça apparait simple mais une fois importé à l'écran le résultat s'affiche difficilement convaincant. Le film est entaché de segments insipides. Si pour le premier l'empathie fonctionne, l'effet n'est pas garantie. Et pour cause, cette construction narrative sous forme de flashfowards segmentés qui ne procure pas assez d'empathie et encore moins à son personnage principal. Un comble.
Résultat des courses, on s'attache partiellement au film et son récit. On y ressent aussi un intérêt haché ce qui n'aide pas beaucoup dans l'appréciation du cast sur son ensemble. Jonathan Kent était d'une froideur en voulant jouer la carte de la raison/rationalité. Par contre mention excellente à Russel crowe, juste impeccable et charismatique dans son rôle du père naturel de Superman. Le prologue Kryptonien est d'ailleurs une bonne trouvaille.
Pour les affrontements, là encore je reste dubitatif. S'il était question de vouloir donner l'impression de puissance et dynamisme, j'ai trouvé cela appropriée certaines fois et à d'autres non. La question de lisibilité se pose irrémédiablement ici dans le choix d'une prise de vue par Shaky Cam. L'alternative FPS du cinéma pour le jeu vidéo en d'autres mots. Et ça, ça m'a moyennement plu. J'en viens même à me demander si Snyder avait le champ libre pour chorégraphier les combats ? Il faut reconnaitre qu'elle propose parallèlement de beaux moments qui envoient du pâté: son premier envol.
Dernier point qui m'a un peu chagriné: la bande originale et son utilisation. Pour moi, y avait comme un souci de synchronisation, de cohérence entre images et musique. Elle détonait parfois un peu trop et lorsque le moment ne s'y prêtait pas. Donc soit elle a été mal adaptée ou alors c'est vraiment un défaut d'exploitation.
Si le britannique Henry Cavill, gamer de surcroit, habille un costume de super-héros de manière assez sobre dans sa prestation, je ne peux m'empêcher de ressentir ce film comme un échec partiel.
Man of Steel vient juste de briser la coquille d’œuf dans laquelle il sommeillait mais n'est point encore Superman
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qpBnxR2zPWk[/youtube]
The Bling Ring: Coup de cœur ciné de ces 2 dernières semaines.
Le film ne crée clairement pas, ou du moins très peu, d'attachement envers ses personnages. Pour autant, il a le talent de porter interrogation et dresser un message coup de poing à l'adolescent ou adulescent en mal d'orientation, fasciné par la luxure, la culture de l'image dont le leitmotiv se résume à mourir jeune mais vivre à fond. Y a un équilibre juste qui a été trouvé car le film ne joue pas la carte de la surenchère pour ce qu'il dépeint. J'ai aussi beaucoup apprécié le coup de poignard qu'elle renvoie dans l'influence et l'implication des réseaux sociaux mais aussi du cercle familial dans le comportement de ces jeunes individus. En particulier, la société américaine et son puritanisme clairement pointée du doigt.
C'est quelque peu redondant mais pertinence est le mot que je retiendrais du propos de cette production.