Le crocodile du Botswanga:
Un agent sportif et son nouveau poulain à la carrière prometteuse dans l'équipe de France de football) se rendent dans l'état démocratique africain du Botswanga, afin que le futur champion puisse se rendre dans le village natal de sa mère pour y répandre les cendres de cette dernière, décédée il y a peu. Dès leur arrivée, ils sont reçus en grande pompe et avec tous les honneurs par le président. Mais très vite, il s'avère que celui-ci à un projet bien particulier: créer une équipe nationale de foot, et tout faire pour l'envoyer participer à une coupe du monde (et gagner, bien entendu).Amateurs d'humour noir, de caricatures cyniques et de 36ème degré (au minimum), ce film est fait pour vous. N'ayons pas peur de le dire, tout ce qui peut exister comme clichés, lieux-communs et blagues racistes est dans cette production (je crois même avoir noté une ou 2 blagues sur les juifs et l'holocauste...). Et pourtant, ça marche du feu de dieu, grâce à des acteurs particulièrement impliqués qui ont rendus leurs personnages comiques au possible, malgré les rôles qu'ils tiennent, et les commentaires qu'ils lancent d'un bout à l'autre. Il faudra d'ailleurs s'accrocher pendant près d'une heure et demie, car il n'y a presque aucun temps mort et pour une fois, les meilleurs gags ne sont pas ceux qu'on trouve dans la bande-annonce...
L'autre grande force du film, c'est d'aborder de nombreuses problématiques graves tout en leur appliquant un filtre complètement décalé: il y a bien entendu les personnalités de dictateurs en tous genres, mégalomanes et fous; mais également le pillage des ressources naturelles par l'occident (et d'autres), les exterminations ethniques, les relents de colonialisme et bien entendu le virus du sida... On ratisse très large, et même si ça n'est pas fin pour deux sous, le message reste relativement clair à chaque fois, pour peu qu'on soit en mesure de le comprendre.
C'est d'ailleurs un truc qui m'a un peu posé problème lors de la séance où j'étais: j'ai vu plusieurs familles avec des enfants relativement jeunes. Or clairement, je ne pense pas que le film s'adresse à eux (mais au moins, il riaient lorsque le président du Botswanga fait le pitre).
Bref, une comédie française qui m'a donné quelques beaux fous-rires, ce qui est suffisamment rare pour être noté.
Edit du 08/04:
300 - La naissance d'un empireOn prend la même recette, et on recommence: un film de bourrins fait par des bourrins pour des bourrins... Si vous avez aimé le premier opus, vous ne serez pas dépaysés. Sinon, vous pouvez passer vôtre chemin. Une fois encore, le film sent la sueur, les muscles huilés et la testostérone dès les premières scènes, tellement que même les quelques femmes présentes sont plus couillues que certains de leurs homologues masculins... Cette fois-ci, on ne suit plus les Spartiates (même s'ils sont toujours présents, presque uniquement pour le fan-service), mais les Athéniens, moins bodybuildés et (un peu) moins primaire, mais toujours aussi aptes à faire couler le sang de leurs ennemis Perses.
Le pitch est simple:
pendant que Léonidas et ses 300 guerriers retiennent l'armée de Xerxès aux Thermopiles, les dirigeants des cités-états de Grèce tentent de rassembler leurs forces pour affronter la flotte dirigée par la redoutable guerrière Artémise. Menés par le brillant général Thémistocle, les Athéniens et leurs 50 navires de fortune vont tenter de contenir leurs innombrables et monstrueux adversaires dans l'espoir de laisser le temps à d'éventuels renforts de venir se battre à leurs côtés (sils peuvent arriver de Sparte, c'est encore mieux...). Plus que jamais, l'idée d'une Grèce unie en une seule grande puissance fait son chemin dans le cœur de ceux qui la défendent, la naissance d'un nouvel empire en Méditerranée, ou le fin d'un monde entre les mains du dieu-roi Xerxès?Pas grand chose à dire de plus, si ce n'est un changement bienvenu de discours dans le film. Fini l'idéologie légèrement typée extrême-droite du premier opus ("en dehors de Sparte, le monde n'est peuplé que de faibles, de politiciens véreux, de sodomites et de monstres...Seule la pureté du sang Spartiate et la force de ses fils pourront protéger la Grèce de l'envahisseur étranger"), ici on parle davantage de liberté et de démocratie, même si ça reste à peine plus subtil.
Un troisième opus en préparation? Pourquoi pas, cela permettra de clôturer en beauté la guerre entre Grecs et Perses, et de voir laquelle des 2 puissances l'emportera sur sa rivale.