Spiderman - New Generation:
Miles Morales est un jeune new-yorkais qui mène une petite vie paisible dans son nouveau lycée. Le problème c'est qu'il a un peu de mal à s'intégrer: un quartier différent du sien (beaucoup plus huppé), un style qui dénote clairement malgré l'uniforme scolaire, un père un peu trop protecteur.
Alors pour échapper à la pression, la nuit il sort en douce de son internat et s'en va taguer dans les sous-sols du métro. C'est là que 2 évènements majeurs vont changer son existence: d'une il se fait mordre par une araignée radioactive, de deux il assiste en direct à la mort de Spiderman, le héros qui protège la ville depuis des années.
Maintenant en possession de nouveaux pouvoirs, c'est à lui que revient de protéger la "grande pomme". Le problème c'est qu'il ne maîtrise pas encore ses pouvoirs, et qu'il n'a que quelques jours pour enrayer la nouvelle menace qui se profile à l'horizon. Seul et sans mentor, ses chances de réussites sont quasi-nulles...Un nouveau reboot de la saga Spiderman... Comme c'est original, on doit être au 3ème, 4ème depuis les tous premiers opus produits par Sam RAIMI en 2002. Autant dire que lorsque j'ai vu les premières annonces et images du films, j'étais clairement pas très chaud pour aller voir celui-ci. Depuis le temps on la connait l'histoire: Peter Parker, étudiant brillant mais fauché se fait un jour piquer par une araignée radioactive, il devient Spiderman et affronte des ennemis toujours plus étranges, tout en essayant de mener une vie à peu près normale, de garder son boulot au Daily-Mail, avec une vieille tante et une petite amie à protéger.
Et pourtant il y avait des détails dans la bande-annonce qui laissaient espérer quelque chose de relativement différent: un jeune afro-américain pour remplacer Peter Parker, de multiples déclinaisons de Spiderman, jusqu'à une version cartoon tout droit sortie des looney-toons.
Après, il y avait toujours le risque qu'à vouloir rafraîchir la licence pour la remettre au goût du jour et lui donner un cachet plus "jeune", les producteurs finissent par faire n'importe quoi et dénaturent complètement le matériau d'origine, transformant leur œuvre en produit aseptisé et fourre-tout qui ne ressemble plus à rien.
Autant dire que jusqu'à la semaine dernière et avant la sortie des premières critiques sur Youtube, j'étais clairement partagé concernant mes attentes à propos du film.
Eh bien ne faisons pas durer le suspens plus longtemps: le résultat est excellent.
C'est à la fois très différent et très proche d'un Spiderman tel qu'on le connait jusqu'à présent. Différent pour les raisons citées plus haut, avec pas moins de 7 itérations toutes plus surprenantes les unes que les autres (la version "manga m'a surprise, j'avoue), et pourtant parfaitement intégrées dans l'univers, la vie de Spider(wo)man semblant obéir à certains éléments précis et récurrents et un lien (plus ou moins ténu) avec Peter PARKER (de notre point de vue).
Les ennemis sont eux aussi des classiques du "bestiaire" de l'homme araignée, mais là encore, il y a quelques différences. Après, mes connaissances m’empêchent de dire si tous étaient déjà existant avant, ou s'il pourrait y en avoir un ou 2 qui soient totalement inédits (l'antagoniste principal notamment). Si des connaisseurs ont la réponse, je veux bien enrichir un peu ma culture geek.
Et enfin on trouve quelques personnages secondaires (nouveaux ou non) qui aident également implémenter cette volonté de vouloir faire pareil tout en étant différent.
La tante May qui gère une véritable "Spider-cave" avec de multiples costumes et gadgets faits maisons, tel Alfred au service de Bruce WAYNE.
La réalisation n'est pas en reste avec un style comics abouti jusqu'à l'apparition de bulles de dialogues, d'onomatopées ou même d'un découpage de l'image façon bande-dessinée pour suivre l'action de différents points de vue et donner plus de rythme à l'aventure. Déjà-vu? Certes, mais tout de même très bien foutu et agréable à l’œil.
Le seul défaut que je pourrais trouver au film, c'est que c'est Sony Pictures qui produit, et n'hésite donc pas à faire du placement tout au long du film (oh les écouteurs de Miles avec le logo bien visible). Mais bon, j'ai vu plus invasif donc ça peut aller.
Le film fait un peu moins de 2h, et c'est à mon sens la durée idéale pour une telle histoire. Ça permet de développer le scénario, les personnages et l'(les)univers de manière satisfaisante, avec de jolies scènes d'action; sans pour autant finir par traîner en longueur.
Peut-être la seule chose qui manquait au génialissime
Astérix de la semaine dernière.
Pour conclure, si une suite est mise en route, j'espère que l'écriture et l'audace des scénariste sera toujours aussi efficace. Et je ne dirais pas non pour retrouver les autres Spiderman aussi...
La bande-annonce