Pour l'adoption par les homosexuels, c'est un pet plus chaud les deux extrêmes possèdent des arguments assez puissants, je n'arrive décidément pas à prendre un parti.
Alors les arguments contre "assez puissants" j'aimerais bien les voir car jusque là absolument aucun argument ne m'a paru sensé.
Il faut un père et une mère pour que l'enfant évolue dans un univers sain pour lui?
Alors là entre les orphelins, les adoptés, les parents divorcés et/ou les familles recomposés, les contre exemple se comptent par milliers : il y a des tas de cas d'univers a priori "malsains", et où pourtant on ne voit aucun problème de développement psychologique chez l'enfant.
D'ailleurs même dans le cas des familles homoparentales (qui existent déjà, que ce soit en France ou à l'étranger), les psychologues s'accordent là encore à dire qu'il n'y a rien permettant d'affirmer que les enfants présentent un quelconque problème par rapport aux autres.
A la limite ouais il y aura sans doute quelque moqueries dans les cours de récré. Dans certains pays pauvres les orphelinats sont remplis de gamins à l'avenir franchement pas prometteur, mais bon il vaut mieux les laisser là où ils sont que de prendre le risque qu'on se moque d'eux plus tard parce qu'ils ont deux papas ou deux mamans qui les aiment.
Les couples homosexuels sont moins capables que les autres pour élever un enfant?
Grosse blague, je vois pas en quoi l'orientation sexuelle aurait une quelconque influence sur l'instinct paternel ou maternel d'une personne. D'ailleurs chez les couples hétérosexuels il y a également des gens plus ou moins doués que d'autres, honnêtement on ne peut faire aucune généralité là dessus.
Dans le même genre on le voit de moins en moins (peut être que les gens se sont rendus compte de la bêtise profonde de cet argument) mais il y a aussi le fameux "les parents influencent leurs enfants, donc les enfants adoptés par des couples homos deviendront eux aussi gays ou lesbiennes". Imparable... Quoi qu'on puisse se demander comment ça se fait que dans ce cas tous les enfants de couples hétéros ne le soient pas eux mêmes ; ce serait alors tout de même vachement plus simple pour le débat puisque le problème se résoudrait alors de lui même.
Et enfin l'argument que j'aime à appeler comme "l'argument du pauvre", celui qui montre que la personne sait qu'elle a tort mais essaie dans un dernier effort de pas passer pour une idiote avec une (pas si) habile tentative de détourner le débat :
"Mais c'est la crise en ce moment, le gouvernement n'a rien de mieux à faire que de s'occuper des homosexuels, au final ce n'est qu'une minorité et il y a des problèmes autrement plus importants!"
...
Donc en tant de crise économique, on ne peut prendre que des mesures économiques, le reste ça passe au second plan. Aux oubliettes donc les avancées sociales.
Car oui le mariage homosexuel est une avancée sociale. Pas forcément vers le "mieux" ou le "moins bien", mais une avancée vers le but qu'on s'est fixé, à savoir l'égalité entre les citoyens (mais si vous savez, on en parle même dans la ddhc et dans notre devise nationale). Ou alors on a changé entre temps, et dans ce cas il faudrait changer cette devise en "bénéfices, compétitivité, remboursement de la dette"... C'est un peu moins glamour mais au moins on sait de quoi on parle.
Et donc crise ou pas, non il n'est pas superflu de donner à une catégorie de personnes les droits qu'elle mérite et qui lui faisait défaut jusque là, la rendant ainsi défavorisée par rapport aux autres pour des raisons n'étant pas valables (en l'occurence l'orientation sexuelle).
D'ailleurs petit exemple historique : c'est à la sortie de la guerre en 1945 qu'on a (enfin) donné le droit de votes aux femmes. Pourtant n'allez pas me faire croire que le gouvernement n'avait pas "autre chose à faire" ; je suis certain que le plan Marshall et la reconstruction du pays devait pas mal les occuper et qu'avec la même mentalité qu'aujourd'hui on aurait pu très bien se dire qu'au final, c'était pas si important à côté d'autres choses.