Les gars je suis désolée d'interrompre cette nouvelle discussion, je n'ai pris connaissance de ce débat que ce matin, et que boulot oblige je n'ai pas pu réagir à temps. Si j'avais su ce qui était dit ici, je serais intervenue bien plus tôt pour ne pas que certains se retrouvent à défendre des positions qui n'étaient pas loin de miennes. Vaut mieux tard que jamais comme on dit.
Sur l'affaire Red, je vais faire mon mea culpa quant à ma réaction plus qu'impulsive et exagérée. J'ai eu tort de l'attaquer de la sorte. Maintenant je ne vais pas m'expliquer ici, car la seule personne à qui je devais des explications était le principal intéressé, et que cela a été fait avant même l'ouverture de "mon procès".
Maintenant, loin de moi l'idée de reprendre ce débat mais j'aimerais juste mettre quelques petites choses au clair sur les remarques me concernant. Je tiens déjà à dire que je vais me contenter de citer avec de simples guillemets, car vu le nombre de posts ça va me prendre 2 heures, et que ma réaction a déjà assez de retard comme ça.
@Reggmain, en disant que les homosexuels ne sont pas si susceptibles que ça, et calquant la réaction de ton frère sur celle que pourrait avoir toute une "communauté", cela revient un peu à nier le principe d'identité en tant qu'individu. C'est une généralité aussi pertinente que "les enfants sont cruels". J'en connais aussi un qui aurait bien rit en lisant ce passage, mais c'est uniquement parcequ’il a maintenant appris à avoir assez de recul pour le faire. Nous n'en sommes pas tous au même stade dans notre parcours, et dans la gestion de notre sensibilité. C'est quelque chose que je souhaite préciser parcequ’on a extrapolé mes propos, je ne vois pas les homos "comme des petites choses fragiles qu'il faut à tout prix protéger," j'ai seulement dit que cela peut heurter.
Maintenant que c'est dit je vais parler uniquement en mon nom. (tu vois Red, j'écoute tes enseignements)
@Maya, surtout ne prends pas ça comme une attaque personnelle, tes messages étant ceux qui m'ont le plus visée, et étant l'inauguratrice de ce débat, j'ai spontanément envie de répondre à ce que tu as dit.
Quand tu dis "Il est louable de prôner la tolérance, mais c'est affligeant d'imposer à quelqu'un quoi penser ou l'empêcher de dire ce qu'il pense."
Là, si ça me concerne, non seulement tu déformes, mais en plus tu te contredis. Au départ, je tiens à rappeler qu'avant de "monter sur mes grands chevaux" comme tu dis, je n'ai fait qu'exprimer mon étonnement de lire ce genre de choses dans une critique sur AK. Je ne pense pas être partie au quart de tour dans une tirade "anti-homophobes". Donc si tu crois qu'il ne faut pas empêcher quelqu'un de dire ce qu'il pense, j'aimerais bien pouvoir bénéficier du même droit, à moins qu'il ne faille d'abord qu'on soit copines toutes les deux pour avoir ce privilège. D'autant plus que mes premiers posts appelaient justement à une discussion, chose que tu défends vigoureusement. Si on peut exprimer son malaise devant tel ou tel scène, on peut peut-être aussi appliquer ce principe au malaise que l'on peut ressentir à la lecture d'un propos que l'on trouve inapproprié.
Ensuite, je ne pense pas avoir jamais essayé d'imposer à qui que ce soit ce qu'il doit penser, ce que j'ai remis en cause ici c'est sa libre expression dans une critique d'animé. Si j'ai utilisé le terme de "deplacé", c'est pas pour rien. Car il faut remettre les choses dans leur contexte. Je ne dis pas qu'on a pas le droit de se sentir gêné, ni de l'exprimer, je dis juste qu'à mon sens ce type de remise en question personnelle n'a pas sa place dans une critique, à fortiori quand il y a une interprétation faussée, qui peut avoir des conséquences. Certaines personnes ont assez de recul pour n'en subir aucune influence, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Alors biensûr on ne va pas empêcher les gens de s'exprimer, mais quand on a affaire à une publication qui peut paraître un tant soit peu "officielle", il y a des sujets à prendre avec beaucoup de précautions, certains appelleront ça s'auto-censurer, moi j'appelle ça être responsable.
Ce qui m'amène au sujet de la censure. Je crois aussi que la censure dans certains cas est une bonne chose. Mais encore une fois il faut remettre les choses dans leur contexte et ne pas s'attaquer à la notion en elle-même. Dans l'idéal, la censure devrait être appliquée au cas par cas. S'attaquer à la censure au sens large au nom de la liberté d'expression n'a aucun sens. C'est un peu comme dire "à bas les lois!" pour défendre un idéal de liberté.
J'en arrive au dernier point sur lequel je me suis sentie concernée. Le coup de gueule concernant la pression qu'ont subi récemment les auteurs de critiques pour leur faire modifier certains passages.
De mémoire, je suis intervenue dans ce cas de figure 2 fois donc je vais d'abord parler en mon nom encore une fois. Je trouve ça un peu exagéré de mettre toutes les remarques dans un même panier pour en dénoncer une tendance. Les deux cas où je suis intervenue étaient ceux qui me posaient problème. J'ai déjà évoqué le dernier plus haut donc je ne vais pas me répéter. Concernant le premier cas, c'est à dire les spoilers.
Et là comme j'ai pas la foi de me justifier, je vais faire appel à la haute autorité de ce site en citant l'intervention du modérateur dans cette affaire: (pas pour te mêler à tout ça allbrice):
"Dans l'absolu, étant donné que les spoilers dans les critiques sont proscrites sur AK, il va falloir que tu corriges les passages cités comme tels (...). Bien entendu, si vous avez des reformulations sur ces segments, n'hésitez pas à les lui proposer."
Voilà. Sur le reste je ne suis intervenue que pour complimenter les auteurs, mais je pense tout de même que les remarques négatives ont aussi du bon, à condition d'être constructives. Certaines personnes le savent déjà mais les remarques de Red, au-delà de leur manque de tact, m'ont fait repenser mon approche à la critique de manière générale, donc si on veut progresser c'est une bonne chose.
Maintenant j'ai quand même un petit compte à régler, car je trouve l'addition un peu salée et que je tiens à payer mes dettes. Je trouve ça un peu incohérent de condamner les attaques personnelles quand on a pas l'honnêteté d'appliquer ce principe à son propre discours. Donc Maya, je trouve qu'en attaquant Dregas pour défendre Red, cela décrédibilise tes principes. Donc là je te cites:
"Que le sujet puisse tenir à cœur de certains, c'est louable, mais il faut faire attention à ne pas blesser son interlocuteur sous couvert de défendre les homosexuels d'être blessés."
J'ai envie d'interchanger quelques mots pour voir: "Que le sujet puisse tenir à cœur de certains, c'est louable, mais il faut faire attention à ne pas blesser Dregas sous couvert de défendre Red d'être blessé(s)." (Oui je sais, c'est assez ridicule et insensé comme phrase).
Surtout que si j'en connais bien un ici qui est irréprochable dans son rapport à l'autre c'est Dregas. Il sait faire la part des choses, et ne prend pas partie aveuglément. Il émet son avis en considérant les qualités et défauts dans chaque camps. Voilà, maintenant je dis pas ça parceque je l'apprécie, mais quand je vois qu'il se mange des attaques personnelles à cause de mon comportement, je me dis que je lui dois bien ça.
Enfin, pour conclure je vais me permettre de m'inspirer d'une citation que j'ai lu au tout début de ce débat.
"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire."
A méditer, je suis d'accord, sauf que c'est pas de Voltaire. J'ai longtemps cru moi aussi, avant de découvrir qu'elle avait été écrite bien après sa mort, et qu'il s'agissait en fait simplement d'une interprétation de sa morale.
Mais là encore il y a bien plus derrière cette phrase sortie de son contexte, et c'est pas aussi simpliste.
Je tiens à préciser que je ne cherche pas à me justifier, ni à convaincre qui que ce soit, mais j'ai quand même eu le sentiment qu'il y avait eu beaucoup d’extrapolation concernant mon discours, donc je tiens à me réapproprier mes points de vue.
PS: merci à ceux qui ont pris la peine de lire ma modeste contribution à cette succession de pavés.