J'ai bien aimé ton article sur nuit debout GTZ (même si j'ai souvent lu en diagonale je l'avoue :3).
J'ai plusieurs de mes amis qui s'y rendent régulièrement (genre des gens qui contrairement à moi ont déjà 5 points d'avance grâce au premier semestre et peuvent se permettre de venir aux épreuves après une nuit blanche), et je dois dire que oui, les politiques font tout pour étouffer leur mouvement. Faut dire, ils ont essayé de le tourner à leur avantage, et ça a pas marché. Du coup, si les personnes qui y participent ne voteront pas pour eux, tout est bon pour essayer de disloquer le mouvement.
Je pense pouvoir me permettre une approche sur la question : à Athènes, véritable démocratie Antique (on laisse de côté l'esclavage de côté
), les citoyens se rassemblaient tous pour prendre les décisions. Pourtant, Athènes n'est pas une petite ville. En Suisse, la démocratie directe connait encore de très beaux jours, dans les cantons. Rousseauiste convaincu, je pense sincèrement qu'il est temps, en effet, de revenir à ces pratiques où l'homme providentiel n'existe pas, avec une participation véritable du peuple.
Aujourd'hui, le référendum n'est
pas un outil d'expression du peuple. Les conditions pour que nous, citoyens, provoquions de nous-même un référendum sont draconiennes, et tout est fait pour qu'au final, et même si les conditions (pétitions et compagnie) sont remplies, il soit possible de l'éviter (en l'espèce, tout simplement en mettant le sujet à l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale). Il s'agit d'une manière pour le politique de prendre la température du peuple, ni plus, ni moins (sauf peut-être dans le cas du "mariage pour tous, certes). Dois-je rappeler la démission de CDG suite à son référendum négatif, ou au "non" voté par le peuple français face à la constitution européenne, alors que toutes les études montrent que les votants contre cette proposition l'ont surtout fait car ils n'étaient pas en accord par la politique intérieur menée par le premier ministre de l'époque?
Ceux qui renient une telle possibilité sont juste des personnes dont le système convient parfaitement, et les hommes politiques n'ont donc aucune raison de soutenir un mouvement comme Nuit Debout. Ne venez pas me parler de la "saleté" suite aux réunions, ou de "l'occupation de l'espace public illicite"... Ces arguments sont d'une médiocrité ahurissante.
Il est désormais possible de consulter l'opinion et d'en retirer des retours satisfaisants. J'en veux pour preuve l'opération menée par Anne Hildago à Paris, qui a permis, au niveau de l'utilisation du budget, de voir fleurir des propositions bien plus intelligentes que n'importe quel programme politique que j'ai pu voir.
Les réseaux sociaux permettent à la majorité des citoyens de s'exprimer rapidement et directement. L'on peut même payer ses impôts sur Internet!
Il n'existe aucun problème sinon ceux que l'on considère comme tels. Ici, la mauvaise foi de nos dirigeants n'a jamais été aussi perceptible.