Ace Combat 7C'est la première fois que je joue à un jeu de la série
Ace Combat. Il s'agit d'incarner un pilote de chasse émérite durant une guerre entre la Fédération Imaginaire A et la République Fictive B, avec un scénario tellement passionnant que je ne m'en rappelle pas, mais ce n'est pas là l'intérêt.
On pourrait penser que piloter un avion de chasse c'est compliqué, il n'en est rien. Les contrôles sont plutôt simples même en mode "Expert" qui correspond en réalité au mode standard. Le jeu est facile a apprendre mais dur à maîtriser ; il y a un monde entre celui qui se traîne péniblement d'une cible à l'autre et celui qui virevolte entre les nuages en semant mort et destruction. Le design des missions est excellent, les objectifs sont très diversifiés et poussent le gameplay dans ses derniers retranchements ; détruire des cibles en l'air, au sol ou les deux à la fois, dans des conditions climatiques particulières, avec un armement spécifique, dans un temps imparti, avec ou sans interface... Des situations extrêmes et inattendues qui font passer une émotion bien mieux que n'importe quelle narration.
Le jeu propose un mode multijoueur très limité, avec simplement du dogfight en match par équipe ou chacun pour soi. On aurait aimé retrouver en multi la variété proposée par le mode solo, pourquoi pas mettre à l'épreuve les compétences de pilotage ou de destruction de cibles aux sol par exemple. Alors même que ce jeu est si complet et abouti, on voit déjà tout le potentiel qu'il reste à son gameplay si grisant.
ControlC'est la première fois que je joue à jeu du studio Remedy. Il s'agit de parcourir un gigantesque bâtiment secret du gouvernement des USA afin de contenir une menace venue d'une autre dimension.
Le point fort de ce jeu c'est la direction artistique fabuleuse, inspirée notamment par l'architecture brutaliste des années 1970. Chaque nouvelle salle est à tomber par terre, l'environnement déborde de classe et de personnalité, c'est un des trucs les plus saisissants que j'ai vu dans jeu récent. La narration n'est pas en reste, avec une inspiration claire des séries américaines telles que
The X-Files mais encore
Fringe ou le plus méconnu
The Lost Room. Des références que Remedy a digéré et restitué dans un ensemble très réussi sur le plan de l'ambiance et de la mise en scène inventive, mais moins au niveau de l'intrigue proprement dite qui souffre d'un personnage principal transparent et d'une résolution que l'on va qualifier gentiment de "rapide".
Niveau gameplay on est sur du jeu de tir à la troisième personne agrémenté de pouvoirs surnaturels très sympathiques, la télékinésie permet de balancer n'importe quel élément du décor à la gueule des ennemis ou de s'en servir comme protection, on peut léviter au-dessus du terrain pour arroser les adversaires par le dessus voire en manipuler certains pour les mettre de son côté. En revanche l'équilibrage est raté, déjà il n'y pas de mode de difficulté mais en plus il n'y a pas de régénération automatique de la santé ni même de médikits, le seul moyen de restaurer sa vie c'est d'aller chercher les petits cristaux de vie que les ennemis laissent sur le lieu de leur trépas. Un système complètement débile, puisque pour se soigner il faut se mettre à découvert et donc risquer de perdre la santé qu'on est justement allé chercher... C'est étrange qu'un jeu AAA de 2019 commette la même erreur de game design que le
Tortues Ninja sorti sur NES en 1989.
Je recommande ce jeu à ceux qui recherchent des expériences avec une patte artistique et narrative forte, mais je préviens aussi que la performance technique sur PS4 est exécrable avec notamment un framerate aux fraises. Clairement c'est le jeu qui montre la limite technologique des consoles actuelles, et probablement de la plupart des PC milieu de gamme.
Devil May Cry 5C'est la première fois que je joue à un jeu
Devil May Cry réalisé par Capcom. Nan parce que j'ai fait celui de Ninja Theory mais je suppose qu'il compte pas, même si moi je l'avais bien aimé à l'époque.
On incarne donc trois personnages qui devront lutter contre le retour du roi des démons en massacrant toute opposition sur le passage, si possible avec SSStyle. Dante possède un arsenal complet et quatre styles de combat, Nero dispose lui aussi de tout un tas d'outils en plus de son épée qui fait vroum vroum, et V est un peu bizarre puisqu'il ne se bat pas directement et laisse ses familiers faire le travail. Le scénario est quant à lui totalement incompréhensible mais on s'en bat la race.
J'ai vingt ans de jeu vidéo derrière moi et je pense être un peu au-dessus de la moyenne, mais je n'ai pas de honte à dire que je genre de jeu est un peu trop pour moi. L'idée ici n'est pas de terminer le jeu, mais de le refaire encore et encore jusqu'à pouvoir réaliser les combos absurdes comme ils font les mecs sur Youtube. Le problème c'est que Capcom a été très généreux et a doté chaque perso d'un nombre écrasant de possibilités ; contrôler Nero notamment demande de manipuler sa manette d'une façon inorthodoxe en laissant certains boutons appuyés tout en frottant d'autres pour essayer de déclencher deux actions en l'espace d'une fraction de seconde. Ce jeu semble fait pour un genre de para-humains disposant de trois ou quatre mains toutes pourvues de pouces opposables et d'yeux capables de voir à travers les frames, malheureusement je ne suis pas de cette espèce.
Après je suis content de l'avoir fait et je le recommande aux fans de jeux d'action, mais avec le temps qu'il me faudrait pour maîtriser toutes ses mécaniques et terminer toutes missions dans tous les modes de difficulté je pourrais lire la Pléiade ou apprendre une langue étrangère, voire mieux, jouer à d'autres jeux vidéo.