Allez, nous avons plus d'un an de retard dans les comptes rendus de partie et je ne pense pas que nous les reprendrons un jour, surtout maintenant que notre campagne est en pause pour une durée indéterminée.
Mais pour le fun, je poste quand même la fin du combat contre Zouken, qui était quand même un bon moment.
Rappel:
Craig Ramsay=Zankaze, Magus chasseur de vampire écossais alcoolique et sardonique normalement freelance et engagé par Morbois,
François de Morbois=Senelcar: Magus, Master d'Assassin et artiste chargé de la ville de lyon,
Alexandre de Réal=éponyme: français, autrefois magus et désormais vampire, complètement psychopathe et sadique,
Boris von Kraaftt=eponyme, Magus aveugle et noble descendant d'une grande famille, comploteur et plutôt du genre à tirer les ficelles de derrière
Kaelya Hisaki=éponyme, Magus experte en littérature, aux ordres de l'association,
et
Léonard de Vercomtois=Rydiss, Français jeune Magus et Bretteur, garde du corps de la précédente et de très noble descendance.
Fate/Fusina - II- 2e partie
L'équipe allait s'abandonner au désespoir lorsqu'un rugissement se fit entendre : pour la deuxième fois, Rider semblait littéralement chuter du ciel sur des ailes de feu pour leur sauver la mise, son master surgissant au même moment à leurs côtés.
Tranchant dans la horde de tentacules, le fin ruban de métal qui lui servait d'arme étincelant à la lueur du feu déversé par son servant, Asagami Kouji donnait à l'équipe des mages ce qui lui manquait le plus : un répit inespéré. Ragaillardi, celle-ci repartit à l'assaut, faisant finalement tourner l'issue du combat.
« La chance vous sourit cette fois » la voix du vieillard maléfique grinça dans les ténèbres. « Je vous abandonne pour cette nuit, mais nous nous reverrons bientôt... » Quelques secondes de plus et l'immonde amas de tentacules d'ombres s'était déjà fondu dans les ténèbres du sous-bois ravagé.
Le souffle pantelant, les mages et leurs alliés se laissaient tomber sur le sol jonché de débris de branchage, alors que Kaelya se mettait à la recherche de son infortuné garde du corps. Elle le trouva bientôt plus loin dans le sous-bois, inconscient, les bras en croix, son sang coulant abondamment de sa large blessure.
« Léonard, mon Dieu... » Alors qu'elle s'accroupissait à ses côté en cherchant un poème de Ronsard dans son mystic code afin de commencer les soins, elle se sentit brutalement poussée sur le côté.
« Ramsay, qu'est-ce... ?! » Le chasseur ne lui prêta aucune attention, occupé qu'il était à évaluer l'état du jeune homme.
« Poussez-vous, c'est pas la première fois que je fais ça. (Sifflement) Hé bé c'est pas joli-joli... Heureusement que j'ai du désinfectant sur moi... »
« Attendez une seconde... Du désinfectant ? »
« Ben oui, du désinfectant. », fit-il d'un air blasé en sortant une bouteille de Whisky Talisker d'une poche intérieure de son manteau. « Croyez-moi, c'est radical. 100% d'efficacité.»
« Ne le touchez pas avec ça ! Je... »
Trop tard. Léonard s'éveillait déjà en hurlant de douleur devant l'air très satisfait de son « bienfaiteur », Morbois ayant été trop lent à l'arrêter lui aussi.
Après plusieurs minutes de disputes vives sur les divers techniques de soins à apporter aux hémorragies, le téléphone de Morbois se mit encore une fois à sonner, interrompant également les gémissements de douleurs de Léonard de Vermondois.
« Morbois, j 'écoute »
« Mr de Morbois, Von Kraaft à l'appareil. Alors, ce combat ? »
« Je ne vous mentirais pas en vous disant que nous avons failli y passer. Sans l'intervention de notre allié Mr Asagami et de son servant, je ne serais sûrement pas en mesure de vous parler à l'heure actuelle. Mais je suppose que vous le savez déjà, n'est-ce pas ? » fit Morbois en grimaçant.
« Vous me surestimez, voyons. Mais je tiens toutefois à vous dire que votre adversaire après vous avoir quitté a rejoint une bouche d'égout. D'après mes déductions, il doit se diriger vers un grand déversoir sur la rivière qui lui tient probablement lieu de quartier général. Je pense pouvoir vous guider par le biais de mes pouvoirs. D'autre part, Mr de Réal vous fait dire qu'il compte bien donner le coup de grâce. Peu-être serait-il sage que vous le rejoigniez... »
« Le coup de grâce ?! De quelles capacités dispose-t-il ? Il n'a strictement aucune chance de... »
« Oh, je suis certain que vous trouverez Mr de Réal considérablement changé à votre prochaine rencontre. Cela m'étonnerait qu'il surestime ses capacités, si vous voulez d'ailleurs tout savoir. Mais passons. Que dois-je lui répondre ? »
« Un instant s'il vous plaît. » Le regard de Morbois engloba la clairière dévastée sous la lune : Kaelya Hisaki épuisée, Ramsay qui le regardait d'un air entendu, Léonard à la pâleur inquiétante et Asagami Kouji qui patientait tranquillement en nettoyant son long sabre, son servant surveillant les environs d'un air crâne sous son manteau rouge sombre et sa casquette de pilote. Le regard du jeune mage se fit déterminé malgré ses cernes.
« Très bien. C'est risqué, mais notre adversaire lui aussi est affaibli et nous devrions pouvoir compter sur l'aide notre allié. Donnez moi la direction ! »
Grisé par l'immense impression de puissance qui chantait dans chacune des fibres de lui-même, Alexandre de Réal sautait de toit en toit à une vitesse vertigineuse dans la nuit noire de Fuyuki. Les sens exacerbés de ses deux deux corps captaient tout de son environnement, alors que sa conscience partagée ressentait une satisfaction froide. Il avait dépassé les limites de sa frêle existence originale ! Il était... Il ne le savait pas encore. Mais c'est qu'il allait devenir qui importait. Lorsque son téléphone sonna dans la poche de Kyoumi, il décrocha d'une voix à mi-chemin entre ses deux existences, concentré à la fois sur la conversation et sur sa course folle.
« Mr de Réal, ils ont accepté le plan. Vous vous rencontrerez dans le déversoir si vous continuez dans cette direction après être passé dans les égouts. De là... »
Alexandre raccrocha avec un ricanement méprisant. Pour qui se prenait-il donc celui-là ? En atterrissant après un salto vertigineux de ses deux corps, il se promit que la dette qu'il avait à l'égard de von Kraaft serait vite effacée. Car on ne paye pas de dettes aux morts, n'est-ce pas ?
A l'autre bout du fil, dans son salon, Boris von Kraaft contemplait son combiné d'un air agacé.
« Il commence à devenir bien arrogant, ce nouveau vampire... Il faudra bientôt régler ce problème. »
De leur côté, L'équipe de Morbois courait déjà de conduite en conduite, ayant pénétré dans les égouts quelques minutes plus tôt.
« Courir...de champ de bataille...en champ de bataille... ce n'est pas un comportement de mage... bon sang ! » le mage-artiste haletait, alignant difficilement deux mots, son carnet battant à sa ceinture alors qu'il négociait un nouveau tournant en menant ses alliés à travers le dédale.
« Vous vous plaignez ? » La voix outragé de Ramsay lui répondit instantanément. « Vous pourriez peut-être porter vous aussi un peu ce cornichon s'il vous reste autant d'énergie ! »
L'équipe ne pouvant se priver d'un membre pour rester veiller sur Vermondois, ils avaient bien été obligé de l'emporter avec eux, juché sur les épaules de Ramsay en guise de compensation pour ses méthode de « soin ».
« Pourquoi... vous n'arrêteriez pas de parler... un instant... pour vous concentrer... sur votre course ?
Kaelya commençait elle aussi à ressentir la fatigue, ne s'étant pas reposé depuis une bonne journée.
« Vous sentez... ce Prana ? Nous... y... sommes ! »
Un instant plus tard, tournant au coin d'une conduite, ils arrivaient dans une gigantesque salle dégouttant d'humidité, dont les recoins se perdaient dans l'obscurité. Au centres, deux silhouettes virevoltaient autour d'une troisième : Alexandre de Réal les avait précédé.
Mais déjà, des hordes de tentacules jaillissaient vers eux, les forçant à esquiver à grand peine.
Matérialisant une énorme mitrailleuse qu'il empoigna, Rider se mit à lâcher rafale sur rafale vers la mince silhouette dont les appendices parait toutes les attaques. Dégainant son long sabre, son master, lui, se mit à tailler dans la masse en grands éclairs d'argent pour le protéger. Kaelya et Morbois, de leur côté, esquivait les attaques en envoyant un sort après l'autre vers Zouken qui encore une fois, raillait ses adversaires sans même bouger.
Ramsay balança lourdement son passager sur le sol.
« Bon, le voyage à l'oeil, c'est fini ! Et soyez sympa, ne vous mettez pas dans nos pattes»
Léonard grimaça : il aurait aimé participer la furieuse bataille qui s'amorçait mais sa condition était bien trop précaire, il le savait. Il détourna la tête.
« Cessez de perdre du temps et allez protéger madame à ma place, imbécile ! »
Activant plusieurs runes dans le but d'augmenter ses capacités physiques et sa puissance magique, le chasseur de vampire l'abandonna avec un sourire sardonique.
Au centre, le combat s'annonçait une nouvelle fois difficile. De Réal avait beau faire usage sans restriction de ses spectaculaires aptitudes, ses deux incarnations semblant danser en un duo parfaitement synchronisé, les nombreuses blessures qu'il causait au vieillard moqueur avec l'un ou l'autre de ses deux corps était instantanément régénérée.
L'apôtre de la mort le fixa un instant.
« Tiens donc. Ainsi, vous avez abandonné votre humanité pour gagner cette guerre ? Votre jeune persévérance est digne de louange ! Mais vous n'êtes encore qu'un nourrisson et votre non-vie s'interrompra bientôt. A moins que... Pourquoi ne pas me rejoindre ? Pourquoi ne pas chercher à explorer les secrets de la mort à mes côtés, jeune ''homme'' ? »
« Parce que je suis sans doute encore trop jeune pour que mon esprit soit décrépit au point que vous sembliez espérer. Et que contrairement à vous, la mort ne m'effraie pas. Je l'ai déjà vaincu et je compte bien recommencer... Continuez donc à ''vivre'' en tremblant, vieillard ! Et je me rirais de vous alors que j'expérimenterais les possibilités sans limites que cette nouvelle existence a à m'offrir ! »
« La jeunesse a ses limites ! Et tu viens de les franchir, insolent ! »
Pour la première fois le vieil homme montrait un signe de véritable colère : Réal s'apprêta à attaquer de deux côté à la fois pour surprendre son adversaire lorsque Morbois saisit soudain l'occasion qui se présentait à lui. Courant sur son carnet à dessin tel un insecte rendu fou, son crayon dessina une gigantesque plaque de métal, qui apparu bientôt au dessus de leur adversaire, l'écrasant dans un fracas qui se réverbéra sur les murs de la gigantesque cave.
Celui-ci en émergea à peine quelques instants plus tard.
« Je suis l'ombre, l'obscurité, les ténèbres ! Ce n'est pas avec cela que tu réussiras à me vaincre, petit mag- » sa voix s'interrompit brutalement alors qu'un corps chutait sur lui, qu'un mètre d'acier béni scintillant vibrant de puissance s'enfonçait le long de son échine, et qu'une voix aux forts relents d'alcool lui chuchotait quelque chose à l'oreille.
« Ah oui ? Alors goûte à ça, papy. Sowilo !»
Un clignement d’œil plus tard, une spectaculaire déflagration magique d'une radiance éblouissante éparpillait son corps aux morceau brûlants aux quatre coins de la salle : la rune gravée sur la claymore avide de vengeance de Craig Ramsay, gavée de prana par son propriétaire, venait de remplir son office.
Devant les yeux ébahis, agacés ou blasés de ses compagnons, celui-ci se tenait d'ailleurs à présent d'un air avantageux en se frottant le menton au milieu d'un vaste tas de chair brûlée qui avait été il y a quelques instants le corps de leur adversaire.
« Merci pour la diversion, Morbois. J'aurais eu du mal à ne pas me faire spotter lors de ma téléportation sinon. »
« Bravo pour le timing. J'avais espéré que vous saisiriez l'occasion »
Il en fallait tout de même plus pour éliminer une existence aussi persistante que celle de Matou Zouken, apôtre de la mort et mage plusieurs fois centenaire : les ruines fumantes de son corps se transformaient déjà en insectes rampants qui tentaient de se faufiler dans les moindre recoins du vaste déversoir.
Ramsay aurait-il été seul, ce qui restait du sombre vieillard aurait sûrement réussi à s'échapper, mais ses coéquipiers ne furent que trop heureux de se venger sur les restes pathétiques du grand mage. Purgé par le fer, le feu et de nombreux rituels magiques, ainsi périt le dernier créateur de la guerre du Graal de Fuyuki. Un râle désincarné s'attardant sur les murs froids de la salle fut son dernier « mot. »
Il fallut encore toutefois plusieurs minutes aux membres de l'équipe pour pleinement réaliser que leur plus grand adversaire venait de disparaître devant leurs yeux. Mais déjà, leur allié de circonstance, Asagami Kouji, se rapprochait d'eux, son servant à ses côtés.
« Cette alliance prend fin avec la mort de notre ennemi commun, et je vous en remercie »
Morbois le regarda avec gratitude.
« Nous nous recroiserons sans doutes sur le champ de bataille. Puisse la chance vous sourire. »
« Non, mon seul objectif dans cette guerre était la mort de Matou Zouken. Ma guerre s'arrête avec sa mort » Le jeune homme rengaina sa shirasaya d'un coup sec alors qu'un éclair d'incrédulité passait sur le visage de son servant.
Morbois lui serra la main. « Bon retour chez vous. Votre aide nous aura été précieuse » Kouji dévisagea rapidement ses interlocuteurs.
« Mmh. J'ai le sentiment que nous nous reverrons ».
Une fois le son du pas du jeune homme disparu dans un tunnel parallèle, Morbois repris une nouvelle fois les commandes.
« Très bien, il reste encore 2 ou 3 heures avant l'aube, et nous avons encore le temps d'agir. Avec les événements de cette nuit, les Einzberns sont affaiblis. Je propose une offensive rapide. Avec tout le monde, nous devrions être en mesure de les vaincre malgré leur servant. »
Alexandre de Réal renchérit avec un sourire à faire froid dans le dos, faisant jouer les articulations de ses mains désormais encore plus fines et inquiétantes qu'avant.
« Exactement. Vous lisez dans mes pensées, Morbois. Je pense qu'avec un sort de Mlle Hisaki, nous devrions être en mesure de passer la barrière de la forêt... »