Persona 5 :
En un seul mot : magistral.
Ce serait difficile de présenter de manière exhaustive tout ce qui fait l'intérêt de ce jeu tellement il fait de chose bien. Il est question d'un jeu dont seul les menus et l'ergonomie seule pourrait être un sujet à part entière et dont le plus gros défaut est que ses 10 première heures sont beaucoup trop réussies pour son propre bien. Je me souviens avoir joué à Etrian Odyssey 4 comme un jeu qui chercher à trouver une plus grande ampleur auprès d'un public plus large mais Persona 5 l'a déjà renvoyé dans la niche de dungeon crawler pour masochiste à laquelle il appartient.
En fait, j'ai même l'impression que plus qu'être un nouveau Persona c'est un J-RPG à la Atlus pensé à la fois pour ceux qui connaissent les ficelles et ceux qui vont les découvrir pour la première fois. En plus des caractéristiques propres à la série, le bestiaire est bien celui de Shin Megami Tensei (une semi-déception, j'aime bien le design très étrange des monstres de Persona) et en plus du retour des négociations, certains moment du jeux semblent tout droit sortis d'un Nocturne. Mais mon expérience d'aventurier a remarqué d'autres détails : les ennemis qui rodent dans les couloirs et dont la puissance est indiquée par la couleur de leur aura, les buffs et debuffs qui ne se cumulent plus en puissance mais en durée et les donjons explorer en plusieurs fois jusqu'à arriver boss de fin plus puissant et plus mis en scène que les autres me semblent venir tout droit d'Etrian Odyssey, ce qui fait de Persona Q un très probable premier jet de gameplay. Au final, ça donne un jeu plus complet que tous ses prédécesseurs, mais aussi possibilité pour Atlus de pouvoir mettre ses autres franchise plus sur le devant de la scène, portés par le succès de P5.
Le mélange est pourtant assez loin d'être sans défaut et ironiquement ce sont les social link, pourtant mécanique la plus propre à Persona qui gênent plus qu'autre chose. Le problème est qu'ils sont certainement un des centres d'intérêt majeur et occupent une grande partie du temps (limité, on le rappelle) de jeu. Du coup on se retrouve souvent à torcher les palais pour pouvoir optimiser les rencontre avec ses confidents qui vont généralement tous s'activer en même temps. L'optimisation de cette partie du jeu est ingérable sur une première partie et les bonus qu'elle apporte sont absolument inutile une fois qu'on connait suffisamment le jeu, du coup on le fait parce qu'on veut le faire mais ça finit par empiéter sur le côté dungeon crawler, dont le design est pourtant plutôt inspiré mais qui à tendance a virer au pénible lorsqu'on se retrouve face des ennemis trop puissants avec peu de ressources. En temps normal, ce serait assez rédhibitoire mais Persona 5 est un jeu incroyablement agréable à jouer en terme d'ergonomie ou d'identité visuelle. Même ses intrigue arrivent à la fois à être ces histoire naïves propre aux J-RPG et à frapper incroyablement juste en même temps. Personne n'irait que c'est une de ses oeuvre qui finissent par se contredire si on y regarde bien - juste par son personnage principal, véritable surhomme bon à tout qui semble pointer à l'exact opposé de ce dont le jeu parle, soit des lycéens largués au possible qui vont se retrouver du jour au lendemain avec la possibilité de changer le monde. Mais c'est fait avec panache et justesse, donnant une des histoire les plus actuelles que j'ai vu ces derniers temps. Encore une fois, les dix première heures de jeux racontent à elles-seules une histoire qui vaut le coup d'oeil.
En bref, c'est une expérience incroyable. C'est un jeu auquel vous devriez jouer si vous le pouvez, surtout si vous êtes du genre à traîner sur des coins du net où il y a des sous-forum entier dédiés au jeu vidéo.