Un micro-scandale éclate dans le monde du manga au Japon.
Dix éditeurs de mangas, parmi lequels la Kodansha, Shueisha, Shogakukan, Hakusensha (qui à eux seuls publient la majorité des mangas lus dans le monde) décident de boycotter le Tokyo Anime Fair 2010, en réaction à un projet du Gouvernement Métropolitain de Tôkyo (vous savez, le grand bâtiment à deux tours à Shinjuku). Ce projet, je cite ANN, demande à ce que les éditeurs soient plus précautionneux sur la vente de mangas, animes et autres qui "glorifient ou exagèrent de manière injustifiée la violence ou certains actes sexuels". Cette nouvelle loi permettrait surtout au gouvernement de lui-même avoir un pouvoir sur la mise en vente de mangas contenant des éléments qui seraient "considérés comme contraire à l'ordre public". Une précédente ordonnance légiférait déjà sur la vente de mangas aux mineurs.
Des associations de mangakas soutiennent le boycott, parmi lesquels Tite Kubo qui apporte son approbation sur Twitter. Néanmoins, l'éditeur du Jump, Shueisha, même s'il ne sera pas au TAF, a laissé les studios d'animation présenter les séries dérivées de leurs mangas...
Le bras armé de la censure s'apprêterait à fondre sur le monde du manga au Japon ? Ça devait arriver, j'ai envie de dire...