Bon, Nerokarin a complètement mis les pieds dans le plat avec sa critique de Fractale mais c'est plutôt un bon chose mais ça en fait un bon cas d'école.
Déjà, faut être clair sur un point avant de reprendre ce que t'as écrit : Fractale, c'est effectivement pas terrible. Mais t'es passé à côté de l'éléphant au milieu de la pièce e ce qui concerne cette série. Ce qui est assez compréhensible si tu ne consommais pas vraiment d'animation japonaise en communauté au moment de sa diffusion. La série était plutôt attendue vu qu'elle avait été annoncées à l'avance par ses auteurs. Le trio gagnant, c'était Mari Okada, qui était déjà très connues des services à l'époques et qui va plutôt bien tirer son épingle du jeu par la suite (mais pas grasse à cette série, lol), Azuma Hiroki, un professeur de philosophie responsable d'un bouquin sur la culture otaku (hint), et surtout le grand, beau et très divertissant Yamamoto "Yamakan" Yutaka, un réalisateur qui n'est certainement pas mauvais mais qui gagnerait beaucoup à se taire par moment. C'est aussi la version moderne du grand, beau et chauve Yoshiyuki "loltomino" Tomino, cet homme qu'on déteste tous pour avoir créé Gundam et qu'on adore détester encore plus pour ses sorties médiatiques indéfendables (sauf Deluxe, cet être maléfique que jamais l'amour n'a habité un jour et qui trouve ça vachement drôle).
Donc cette joyeuse troupe voulait faire des dessins animées pour adolescents japonais débiles et si tu n'avais pas déjà vu l'ampleur de leur méfait tu me demanderai certainement quel mal y a-t-il à ça en dehors du fait qu'il pourrait faire littéralement n'importe de quoi de plus productif de leur existence (surtout ce mec en plein milieu qui a écrit un putain de bouquin de philosophie, qu'est-ce qu'il s'est passé dans sa vie pour en arriver à la conclusion que faire un anime avec Yamakan était une bonne idée sérieusement) ? Un petit détails : Yamakan avait annoncé que ce serait la série qui sauverait l'animation japonaise (certainement une traduction exagérée, la formule était très en vogue à l'époque) et qu'il quitterait l'industrie de l'animation de l'animation japonaise s'il échouait. Ca par contre, c'était pas exagéré.
Mais il l'a jamais fait, malgré le fait que sa série a été un flop assez conséquent.
Ce qu'il y a d'important à retenir dans tout ça, c'est que Yamakan est assez coutumier des charges plutôt corrosives envers la communauté otaku, le voir travailler d'Azuma Hiroki est loin d'être un hasard. Bon, Mari Okada je m'explique pas, mais les trois s'étaient rencontrés et ont fait le projet ensemble. Plus qu'un message politique (ce qui arrive assez rarement en animation japonaise actuelle, finalement) Fractale visait peut-être plus certainement à critiquer le comportement des communautés otaku, possiblement via le théories développées dans le bouquin d'Azuma Hiroki (que j'ai pas lu lol).
Mais y'a au moins une coïncidence intrigante quand on regarde un peu tout ça. Mari Okada est souvent créditée pour l'adaptation de Toradora (en tant que scénariste) et Yamakan pour celle de Kannagi (et tant que réalisateur). Or il se trouve que ce sont deux titres qui ont été au centre d'une affaire assez similaire quand leur fans se rendus compte que leurs personnages préférées n'étaient (potentiellement) plus vierges. Ce sont des histoire assez connue vu qu'elles ressortaient en boucle dans les discussions et ils répondent de manière assez frappante à la fin de la série dans laquelle un type plutôt répugnant stock des clones de petites filles dans sa cave, soit le truc le plus proche possible de la fille qui sera toujours vierge. Après, la série passe à côté de son sujet parce qu'il reste globalement très complaisant avec son public, même malgré l'exemple d'une violence rare cité plus haut.
Maintenant, tu vas me dire que tout le monde n'est pas supposé savoir tout ça. Et c'est plutôt vrai, en dehors de leur contexte c'est dur de retrouver exactement toute ses informations sans les connaitre à l'avance, justement parce que la série s'est misérablement plantée. Mais c'est exactement dans ce genre de situation qu'il devient dur de mettre en cause "l'auteur". Surtout qu'il y a ici trois personnes responsables de la séries et qu'on pourrait remettre le blâme sur chacune d'entre elle sans problème. Généralement, blâmer l'auteur sans savoir de qui on parle est un raccourci qu'il faut généralement éviter. Surtout si c'est pour enchaîner sur un paragraphe "comment écrire un scénario" moyennement pertinent. C'est au final assez simple d'arriver derrière pour juste dire "soit tu le fais bien soit tu le fais pas" mais en vrai ça ne renseigne rien sur la série en particulier, ça relève majoritairement du pinaillage.
Dans tous les cas, Fractale n'essaie certainement pas d'être un ode conservatrice au bon vieux temps. Ne serait-ce que parce que parce que la technologie retro-cool dont le héros est fan est la technologie du public qui regarde la série. C'est donc surement pas sur cet angle là qu'elle cherche à créer un propos.