Fiche AK.Réalisation:
Mizushima Seiji (FMA, Ooedo Rocket, Gundam 00, Un-Go)
Aide à la réalisation :
Kurokawa TomoyukiIdée originale :
Bones,
Aikawa ShouScénario :
Aikawa Shou et al.
Character-design original :
Hikawa Hekiru,
Hirao Ryou,
Itou NoiziCharacter-design:
Ito Yoshiyuki (FMA, Soul Eater, Star Driver, Space Dandy)
Direction artistique :
Matsumoto Hiroki (Shikabane Hime, Saki, Hanamaru Youchien, A Channel)
Musique:
Ishihama Kakeru (Oregairu),
Hoashi Keigo (Tasogare Otome×Amnesia, Nananananana)
Studio:
BonesEpisode 1.Je suis au final assez sceptique. La direction artistique, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde à pétarader dans tous les sens comme ça, est à l'image du reste : nous avons un énorme melting-pot dont seuls les japonais ont le secret, une version Bones de Level E en encore plus fou mais moins porté sur le comique, plus Gatchaman Crowds (cette référence pour le code couleur entre autres), avec un bureau censé gérer les surhommes (超人) sur Terre. Les surhommes, ça suppose de l'Ultra Man, de la Mahou Shoujo, des métamorphes, des aliens et pour lutter contre, des hommes en tenues de mecha-centaures Transformer K2000. Pas trop fan du mélange mais je suis super heureux de voir que l'héroïne est une Mahou Shoujo qui, si elle a piqué son henshin à Sailor Moon, à le bon goût de pencher plutôt vers la Mahou Shoujo d'origine, la Majokko, avec son turbo-balai et ses tours de magie (dont la présence pourra se justifier par l'adage comme quoi "toute science suffisamment avancée est indiscernable de la magie").
Si le foutoir n'était que cosmétique, cela ne poserait pas particulièrement de problème, sauf que cela est porté par un sens de la narration tout simplement catastrophique. Ca m'a rappelé à quel point Un-Go pouvait être chaud à suivre et en quoi ce n'était sans doute pas une erreur de parcours. J'en ai pouffé de rire, littéralement, lors de certains enchaînements illisibles. Devoir faire pause pour essayer de comprendre ce qu'il se passe à l'écran est un très mauvais indicateur.
Je récapitutule :
1/An 41, Jirou demande de l'aide à Kikko
2/An 46, flashforward mettant en scène Jirou et Kikkou
3/Générique
4/Kikko voit "l'espion" poser le paquet sur la table en face du scientifique pendant qu'elle est au comptoir
5/Jirou explique ce qu'il va se passer
6/Kikko est au comptoir et va servir les deux clients et c'est à ce moment-là que "l'espion" donne le paquet au scientifique
Logiquement, en 5/, Kikko devait être en train de buller, se rappelant la continuité de la scène 1/, sauf qu'en fait, vu que l'espion n'a pas encore filé le paquet et nous redonne à voir la même scène de passation, il y a eu mini-flashforward, puis flashback puis retour au présent qui ne colle plus avec la réalité car en 4/, Kikko est au comptoir alors qu'en 6/ Kikko les sert au moment où l'espion passe le colis. Paradoxe.
Déjà qu'on se prend un flashforward dès les premières minutes, devoir se manger une suite d'événements qui ne tiennent pas est indigeste au possible. Mais le pire est à venir :
7/pétage d'alien, Jirou le récupère au volant de sa voiture et...
8/se met à courir sous la pluie et v'là la Mahou Shoujo qui pointe son flingue sur Jirou et qui lui demande pourquoi elle et Jirou (à qui elle parle) ont été... *un inconnu arrive*... traqué par un chien... MAIS WHAT THE FUCK ??? (>premier fou rire)
9/récupération de Grosse Augen
10/retour sous la pluie où tu piges qu'en fait ils sont retournés en l'an 46 (>second fou rire)
Tout cela couplé au refus d'être clair quand à l'exposition, nous embrouillant avec le statut de Grosse Augen qui est un allié ou pas, l'enjeu du moment qui nous dépasse complètement tellement on essaie de s'accrocher comme on peut à la bouée de sauvetage. Et comme si cela ne suffisait pas, ils nous balancent des révélations dans les flashforwards qui sont censés nous rendre super excités quant à comment est-ce qu'on a pu en arriver là.
Merci pour le hamburger à dix steak-hachés.
Le setting n'a pourtant pas l'air d'être compliqué (un bureau de gestion des crises va s'occuper de conflits avec des entités possédant des super pouvoirs) mais l'art confus avec lequel le tout est exécuté fait peur à voir. C'est d'autant plus navrant que le scénario en lui-même est loin d'avoir fait ses preuves.