On avait pourtant quelque chose de très intéressant, même si très classique (c'est le cas de le dire) avec cette mini-tragédie introductive. Le spectateur comprend très rapidement que le jeune garçon a été abandonné et qu'il va mourir à son tour et j'ai eu l'impression que la réalisation gérait extrêmement mal cette situation. C'était poignant parce que la situation en elle-même était poignante (musique aidant aussi beaucoup). Mais j'ai trouvé que c'était amené d'une manière assez fainéante qui reposait surtout, pour ne pas dire uniquement, sur le pathos initial de la situation sans chercher vraiment à faire quoi que ce soit avec, mais sans non plus être suffisamment détaché pour que ce soit un vrai parti-pris esthétique/artistique.
Du coup, au final, j'ai juste trouvé ça assez gratuit et mauvais, même si ça réussit son effet tire-larmes (bien entendu). Il y avait pourtant tellement de choses à faire! C'était merveilleux un épisode comme ça, avec cette sorte d'intrigue contenue, concentrée dans ces 25 minutes et avec un tel pouvoir émotionnel. Entre la solitude, la maladie, le désespoir. Je sais pas, il y avait tellement de choses à faire, de choses tellement intéressantes à faire, et puis rien de rien. Juste des plans plus génériques les uns que les autres.
Heureusement, les quelques moments de "comédie" dès l'épisode 2 avec March permettent de sortir du train-train lancinant, mais c'est pas du tout un "game changer" pour autant quoi.