Ghost In The Shell : Stand Alonce Complex se veut le mélange entre du Tomb Raider et du Metal Gear Solid, le tout baignant dans un Tokyo futuriste. Le problème, c'est que le jeu n'a ni la jouabilité d'un Tomb Raider, ni la réalisation d'un Metal Gear....
Le soft commence pourtant bien. Le didacticiel est classieux, les mouvement des persos fluides et dynamiques.
S'en suit alors l'enchaînement de missions, très peu liées les unes aux autres, avec des transitions scénaristiques sommaires. Bref, on a droit au minimum syndical permettant au soft de conserver un semblant de cohérence.
Visuellement, c'est vraiment pas génial. Pour un jeu sortit en 2004, on était en droit d'exiger des décors moins vides, moins épurés, et plus vivants. Certaines séquences supposées en centre ville, ou au beau milieu de logements résidentiels dantesques sont exemptes de vie, en dehors de la notre et de celles de nos adversaires. En gros, le jeu n'est pas crédible, et on a l'impression de faire un tutorial perpetuel.
J'en viens donc logiquement à la maniabilité. Elle est tout simplement exécrable. Les mouvements des personnages sont rapides, certes, mais la caméra est trop lente pour les suivre. On se retrouve fréquemment face à un mur que l'on cherchait à fuir, avec, de l'autre côté, un régiment de soldats bien équipés qui nous mitraillent la tronche. Ô joie, ô bonheur, ces situations étaient tout simplement détestables. Le seul échappatoire est de jouer sur la débilité suprême dont font preuve les soldats ennemis, dôtés d'une IA encore plus ridicule que celle d'un Furby.
Le concept du jeu était pourtant intéressant, avec la possibilité de "hacker" le ghost de certains ennemis afin de les contrôler à distance. Toute une dimension d'infiltration aurait pu être créé, mais non ; les programmeurs se contentent de nous offrir de la baston répétitive, des scènes de voltige relevant, étant donné la maniabilité, plus du hasard que de la technique, et une fin ridicule, bien trop simple et bien trop expéditive.
On retrouve le même type de scénario élaboré que dans la série, mais seul le caractère tortueux demeure ; le côté accrocheur et intéressant n'est vraiment plus là.
Développer davantage cette critique ne rimerait à rien. Ghost In The Shell : Stand Alone Complex est un gachis phénoménal, et ridiculise sévèrement la série originale. Le soft est exclusivement à l'usage des fans, qui auront le plaisir de contrôler leurs personnages favoris, et de tout exploser avec des Tachikomas. Le reste du jeu n'est que pixel flagrant et vide scénaristique ; les vrais joueurs comprendront rapidement l'inintérêt flagrant de ce soft baclé.