Saperlipopette! C'est la débandade dans le monde champignon. Bowser, lassé de capturer toujours la même blonde nunuche, décide, pour changer, de mettre les griffes sur son Don Juan en salopette bleu. Que cela ne tienne! Voilà la princesse Peach qui part à la rescousse du héros moustachu, bien décidée à reprendre son rôle de jouvencelle en détresse.
Après cette introduction légèrement ironique, penchons nous donc sur ce fameux jeu de DS mettant en scène la princesse Peach. Franchement, la première fois que j'ai vu le jeu en rayon, j'ai d'abord cru à une blague. Et après quelques hésitations, j'ai finalement osé enfilé la cartouche dans ma portable double écran. Alors quand dire? Et bien... qu'il est pas si mal que ça ce jeu!
D'abord graphiquement, c'est de la 2D comme Nintendo sait la faire depuis la Snes : c'est coloré, pleins de détails rigolos et dans l'ensemble bien pensé. Bref, du Nintendo comme on l'aime. L'animation des ennemis et vraiment excellentes et les mimiques de Peach font forcément sourire, le tout accompagné de sa célèbrissime voix aïgu et ridicule. Les musiques restent du même calibre, gentillettes et adaptés aux multiples niveaux (car ils le sont) que traversera notre blonde en jupon rose.
Le gameplay maintenant. D'abord, il faut arriver à garder son sérieux lorsqu'on découvre comment Peach progresse à travers les niveaux. En effet, afin de traverser les ordes de Goombas et autres Koopas, notre princesse aventurière va se servir de ses émotions. Un mur de feu? Peach Mode Gros Chagrin pleure des torrents de larmes pour le faire disparaître. Un mur de lierre devant une échelle? Peach Mode Furax s'enflamme et brûle tout sur son passage. Une plate-forme trop élevée? Peach Mode JeSuisTellementHeureuseQueDesAilesMenPoussent plane jusqu'à celle-ci. Vous l'aurez compris, c'est proprement ridicule au début, mais on découvre vite que ces avalanches de sentiments permettent de progresser de manière assez original au travers du jeu, chaque "pouvoir" ayant des atouts multiples. Cela devient un vrai plaisir que de faire avancer notre princesse lunatique, le fun l'emportant finalement sur le côté ridicule et fortement caricatural de notre héroïne.
Et que dire de la durée de vie de la cartouche? A ma grande surprise, elle est plutôt honorable pour le genre. Le jeu est assez facile (même si les boss sont assez retords) et découvrir tous les bonus cachés dans les différents niveaux ne révèle pas de l'exploit. Cependant, le nombre de ces derniers et finalement assez conséquent et finir le jeu à fond demande une bonne vingtaine d'heures. Un détail important lorsque l'on sait que New Super Mario Bros se boucle en 12h à tout cassé...
Pour conclure, on aura beau cassé du sucre sur le dos de la pauvre Peach, son jeu n'est finalement pas si mauvais que ça et pourrait presque rivalisé avec ceux du plombier italien. Si le mode de progression relève de la blague potache, il s'avère être cruellement efficace et terriblement fun. En bref, essayez d'oublier la boite rose bonbon (presque effrayante) et le fait que vous jouez avec une blonde lunatique, vous passeriez à côté d'un jeu de plate-forme fort sympathique.
