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Critique de The Legend of Zelda : The Minish Cap

» par Nakei1024 le
2010-05-23 11:52:29
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Dans cette aventure de Link, le jeune elfe va une fois encore devoir explorer Hyrule dans le but de délivrer sa chère princesse d’un maléfice lancé par le mystérieux mage Vaati, venu d’on ne sait où mais fermement décidé à retrouver les éléments de la Triforce qui lui permettront de porter terreur et destruction dans tout le royaume.

Il est des licences qui ne brillent pas par l’originalité de leur scénario (du moins au premier abord), et on peut dire que Nintendo est devenue championne à ce petit jeu, avec les Mario, Donkey Kong, Pokemon et bien entendu Zelda... Pourtant, malgré le classicisme affiché de l’histoire, chacun de ces jeux parvient à s'attirer les faveurs des critiques et joueurs, grâce à un gameplay solide, renouvelé et une ambiance particulièrement réussie.

D’un chapitre à l’autre, on peut dire qu’aucun « Legend of Zelda » ne ressemble aux précédents, apportant à chaque fois de nouveaux éléments à ceux déjà existant ou se basant un gameplay inédit et (pour ainsi dire) exclusif. Tout le monde se souvient des « Oracle of Age » et « Oracle of Seasons » qui nécessitaient l’utilisation des 2 aventures pour parvenir à débloquer l’ensemble du scénario prévu par les développeurs, ou plus récemment « Spirit Tracks » et « Phantom Hourglass » qui, en plus d’être en 3D permettaient de prendre les commandes d’un véhicule customisable (bateau ou train) pour se déplacer sur la carte. Et pour finir cette petite rétrospective des cartouches de nos chères consoles portables (toutes générations confondues), je n’oublie pas la première version couleur des aventures de Link sur l’île de Cocolint sortie sur Game-Boy Color…

Or donc, que nous propose ce titre sorti sur GBA pour faire vibrer une fois encore la corde aventureuse des joueurs de tout ages ?

Premier élément (et non des moindres) par rapport à ses prédécesseurs, la carte n’est plus divisée en écrans, mais en zones plus larges, permettant ainsi une plus grand fluidité dans les déplacements sur la carte, et l’apparition d’énigmes faisant davantage appel à la dextérité au pad plutôt qu’à la réflexion pure (rassurez-vous, il y a toujours des énigmes pour vous faire perdre la tête).

Deuxième élément, les « fragments du bonheur » qu’on peut ramasser un peu partout durant l’aventure. En parlant aux différents PNJ croisés en cours de route, certains vous proposeront de fusionner les fragments qu’ils possèdent, et pour peu que vous ayez celui correspondant sur vous, plusieurs surprises apparaîtront un peu partout sur la carte, qu’il s’agisse de coffres à ouvrir, de grottes à explorer ou encore de nouveaux PNJ qui auront des tâches spécifiques pour vous. Ainsi, même en ayant visité une zone de fond en comble, vous devrez y revenir régulièrement pour récupérer les items qui s’y trouvent. Loin de servir de simples bonus, ces assemblages ouvrent régulièrement de nouvelles quêtes secondaires et permettront même d’améliorer de manière significative votre inventaire (10 bombes c’est bien, 70 bombes télécommandées, c’est mieux…). De même, le monde évoluera peu à peu au fil de votre progression et certains bâtiments ou personnage changeront et pourront vous vendre du matériel nécessaire à l’accomplissement de votre tâche. Bien que facultative, la recherche des fragments reste donc importante pour qui veut vivre l’aventure sans en manquer une miette, ou juste faciliter sa progression. De cette manière, le jeu qui pourrait paraître assez court avec seulement 6 donjons (la sacro-sainte habitude des 8 donjons a été rompue) voit sa durée de vie rallongée de manière conséquente.

Mais le véritable point central de l’histoire reste bien entendu le monde des Minish, des êtres à peine plus grands que des fourmis et passant donc inaperçus aux yeux des habitants d’Hyrule. Pourtant, ceux-ci peuvent se croiser dans les endroits les plus inattendus, dans les moindres recoins du monde et ont une influence plus grande qu’il n’y paraît sur l’équilibre entre le bien et le mal. Leur contribution la plus connue à cet équilibre reste bien entendu le don de la première épée sacré aux humains pour permettre à leur champion de triompher des forces maléfiques, mais comme on s’en rendra bien vite compte, ils savent aussi se rendre utile dans d’autres domaines comme la cordonnerie, la littérature, la culture de plantes magiques et bien entendu la forge des armes (après tout, le grand père de Link est un forgeron accompli). On assiste donc sans cesse à ce paradoxe : la population d’Hyrule est au courant de l’existence des Minish et peut chaque jour constater les bienfaits de leurs activités sur le monde des humains, mais personne n’a jamais pu en croiser ni ne sait à quoi ils ressemblent et où ils se cachent. Dans ces conditions, l’exploration du monde prend une tout autre dimension : une liane placée de manière anodine ou un trou de souris en taille normale peut très bien servir de chemin vers des cachettes secrètes ou l’habitat de Minish une fois rétréci aux dimensions d’une fourmi, et il faudra bien observer attentivement chaque pan de mur pour trouver le moyen d’atteindre ces cachettes et les trésors qui s’y cachent… De même, certains adversaires qu’on élimine habituellement d’un simple coup d’épée se transforment en véritables boss capables de nous écraser d’un seul revers de patte (ou tout autre attribut), et la grande chaîne prédateurs/proies s’en retrouve brutalement bouleversée.

Pour les plus hardcore gamers d’entre nous, des récompenses seront distribuées à ceux ayant pu réunir l’ensemble des fragments ou ayant complété la collection de figurines qu’on récupère en échange de coquillages trouvés dans les hautes herbes. Pour ces dernières, en plus de représenter l’ensembles des protagonistes, PNJ et monstres de l’histoire, elles donnent en plus des infos souvent utiles sur la manière de gérer chaque rencontre (qu’elles soient amicales ou non).

Enfin, les techniques d’épée (comme la classique tornade) devront être apprises auprès de maîtres (le plus souvent cachés sur la carte), en plus de nécessiter la possessions de certains items pour leur réalisation.

Pour conclure, malgré un scénario déjà vu et revu (le jour où ce sera Link qui sera dans la merde, j’espère bien que Zelda saura se rappeler à quel point il a été présent chaque fois qu’elle avait des ennuis), voici une nouvelle aventure passionnante qui a su attirer un large panel de joueurs grâce à un gameplay toujours aussi abouti et des ingrédients inédits incitant une fois encore à l’exploration du monde d’Hyrule et de ses mystères. Et les Minish quand même très kawaïs, c’est quand même un plus non négligeable. Encore une valeur vidéo-ludique sûre comme seuls les développeurs à l’imagination débordante de chez Nintendo savent en créer.

PS : A l’heure où j’écris cette critique, il ne me reste plus que le boss final à affronter, une poignée de « fragments du bonheur » à assembler et j’ai débloqué plus de ¾ des figurines disponibles. Il ne me reste donc plus grand chose à explorer, juste un peu de farming intensif pour compléter les quêtes secondaires.

Verdict :9/10
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Nakei1024, inscrit depuis le 05/01/2007.
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