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Zone Of The Enders 2 : Et pour quelques robots de plus

» Critique du jeu vidéo Zone of The Enders : The 2nd Runner par Deluxe Fan le
2013-08-29 21:17:56

Cette critique porte non pas sur le jeu original mais sur la version HD disponible sur PS3/X360 et commercialisée depuis février 2013.

Sorti deux ans après le premier épisode, La suite de Zone Of The Enders (ZOE) reprend le concept de base du premier – un jeu d’action 3D avec des mechas, mais il lui est tellement supérieur à tous les niveaux que le premier épisode fait finalement figure de brouillon de ce que devait être le jeu de Konami.
Toutefois, l’univers et l’histoire font directement suite au premier épisode, auquel on se reportera pour avoir une vision d’ensemble de ce que raconte la série.

Comme souvent avec Kojima, qui dit nouveau jeu dit nouveau protagoniste. Il s’appelle ici Dingo Egret, ancien soldat de Bahram qui a quitté le combat, dégouté par cette guerre qui ne le concerne plus vraiment. Travaillant désormais dans une mine de Metatron à la surface de Callsito, il est forcé de reprendre les armes lorsqu’au fin fond d’un glacier il découvre un sarcophage dans lequel est enfermé un Orbital Frame, le Jehuty.
Embarquant dans l’appareil, Dingo doit vite faire face aux armées de Bahram convoitant l’appareil. Il sera finalement vaincu par Nohman, le leader de Bahram, aux commandes de l’Orbital Frame Anubis. Sauvé par Ken, une agente double, Dingo retourne sur Mars pour livrer l’ultime affrontement…

La narration prend une place bien plus importante dans ce second épisode, dont le déroulement est désormais complètement linéaire. Les dialogues sont un peu plus interactifs grâce à une interface rappelant les codecs de MGS et les cinématiques sont réalisées en dessin animé, le jeu assumant pleinement son hommage aux séries de robots. Cependant, l’histoire en elle-même est bien supérieure au catalogue de clichés animesques du premier épisode, grâce à des personnages adultes, des enjeux plus immédiats et une narration globalement mieux gérée.
Là où le premier jeu reprenait au mot près le script de Gundam, ZOE 2 s’aventure sur un terrain un peu plus ésotérique, et se permet d’insérer un sous-texte mystique avec cette référence géante à la mythologie égyptienne (qui donne leurs noms aux Orbital Frames) qui ne manquera pas de titiller le fan d’Evangelion qui dort en chacun de nous.
Le jeu dispose à cet égard d’une direction artistique plus marquée, plus audacieuse avec des Orbital Frames très humanoïdes, loin des boîtes de conserve de Gundam. Le maître Yoji Shinkawa livre comme à son habitude un travail excellent, avec même un guest de Kazuma Kaneko sur certains designs. Et la réalisation leur rend justice.

En effet la présentation est largement meilleure que celle du précédent jeu ; réalisé dans une sorte de cell-shading, le jeu est non seulement beau mais affiche avec panache ses 60fps et ses dizaines d’ennemis à l’écran. Le HUD est infiniment plus clair, dans un style rappelant fortement MGS 2. Les environnements sont plus variés, les ennemis également, et le nombre d’armes secondaires a été revu à la hausse, même si seules quelques-unes s’avèreront véritablement utiles.

Le gamelpay est très rapide, peu indulgent, et les boss en particulier ne font pas de quartier et mettront vos réflexes comme votre doigté à l’épreuve. J’ai fait ma première partie en difficulté normale mais certaines séquences sont véritablement frustrantes d’autant que les checkpoints sont très éloignés. Dans cette frénésie tout ou presque repose sur le verrouillage automatique, mais celui-ci est capable de vous trahir lorsque des nuées d’ennemis attaquent en même temps, et la possibilité de changer l’ennemi verrouillé d’une simple touche n’arrange pas l’affaire puisqu’ilest nécessaire d’être tout le temps en mouvement.

La récompense finit toutefois par arriver puisque certaines armes secondaires obtenues en fin de partie transforment le jeu en gigantesque ode à la destruction et rendent le Jehuty pratiquement invulnérable, ce qui donne lieu à des séquences de pure défouloir (Ah, les Homing Missiles). Mais rassurez-vous, ces améliorations seront retirées au bon moment pour un boss final uniquement basé sur l’étude des patterns, le skill et la patience.

Mais arriver au bout d’une seule partie -ce qui prend au moins deux fois plus de temps que dans le premier ZOE- n’est pas forcément une fin en soi car le jeu dispose d’un New Game + permettant de refaire le jeu avec toutes les améliorations (ou pas) dans les cinq modes de difficultés disponibles, ainsi que tout un tas d’Extra Missions pour les compétiteurs, un mode Boss Attack, et même un mode Versus pour s’affronter à deux joueurs avec tous les mechas de la franchise.

Bref, il n’y a pas de mot pour designer à quel point ZOE 2 améliore la formule du premier épisode, c’est à peine si ces deux jeux ont quelque chose à voir. Le soin apporté aux différentes composantes du jeu, ainsi que la direction artistique et la bande-son techno du plus bel effet, efface vite les défauts tels que les doublages anglais médiocres, les cinématiques animées qui passent mal en HD, et des pics de difficulté parfois agaçants lors du premier run.

En définitive à la question de savoir si ZOE vaut le coup que l’on y investisse la maigre somme qu’il réclame, demandez-vous si vous être fan de dessin animés de robots japonais, de jeu d’action/tir frénétique, et du style scénaristique Kojimesque. Je sais ça fait beaucoup de critères mais si vous rentrez dedans vous n’avez pas d’excuse.

Les plus
- Encore plus de robots
- Gameplay addictif et frénétique
- Ce design, cette musique
- Beau, fluide, interface classe
- Boss fights qui vous feront transpirer les doigts sur votre manette (vécu)
- Très bon rapport qualité-contenu/prix

Les moins
- Les doublages anglais : pourquoi ?
- Les cinématiques en anime HD-isées de force

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Deluxe Fan, inscrit depuis le 20/08/2010.
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