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» Critique du manga Dragon Ball par beber le
08 Mai 2015

Dragon Ball, ce manga qui berça mon adolescence, Dragon Ball qui me fit entrer dans le monde de l'animation ainsi que du manga. Tout en le relisant récemment, la nostalgie défilait à longueur de page, et je me prenais à regretter qu'il n'y eu finalement que 42 tomes.

Il est peu aisé de critiquer de façon objective cette œuvre tant elle a pu avoir une importance colossale sur mon rapport aux mangas en général. Du coup ma critique sera moins le reflet d'un regard critique exacerbé que celui d'un adolescent de 15 ans, aujourd'hui adulte.

Qu'est-ce que Dragon Ball, sinon le Shonen auquel tant de gens se référent encore aujourd'hui, et qui enfanta tant de productions similaires aujourd'hui?

Bien entendu il n'est pas exempt de défaut si l'on y regarde attentivement. L'arc de Cell marque clairement la panne d'inspiration voir la lassitude du mangaka avec une escalade de transformations, entraînements démesurés, mutations etc... Il était d'ailleurs prévu que l’auteur s’arrête à ce moment. Puis vint le si décrié arc Boo. Au tout début, je détestais ce passage, trouvant qu'il reprenait les codes de l’arc précédant, mais en pire. Pourtant l'âge (et la sagesse) venant, il me pris à apprécier ce passage relativement court, si l'on en juge par le nombre de tomes.
En effet, c'est à ce moment que Toriyama renoue avec l'humour potache de ses débuts. Le personnage de Satan passe d’horripilant à très intéressant, le personnage de Gotenks est un concentré de crétinisme juvénile jouissif, Piccolo étant le pendant sérieux pour rendre les scènes cocasses et efficaces.
Et puis surtout cette phrase: «tu te bats désormais contre le bonbon le plus fort du monde»...Pris au premier degré, cette phrase est catastrophique. Prise au second degré, elle en devient jouissive.
Rien que pour ce passage, cet arc est finalement un succès.

Dragon Ball, c'est d'abord un manga qui évolue tout au long des 42 tomes. Alors que la plupart des œuvres contemporaines se contentent de codes éculés: Un personnage = une coiffure + une tenue type + un âge type, Toriyama prend un malin plaisir à faire grandir ses héros, à changer les allures et les coiffures. Instaurant ainsi un mouvement chronologique finalement assez normal, mais trop rare par ailleurs pour ne pas le signaler.
Autre point fort, l'univers. Très développés, les décors – dont l'auteur mentionnait que c'était sa partie préférée concernant les dessins- sont riches et varient en fonction de chaque univers traversé par le périple de nos protagonistes.
Dernier point stylistique mais non des moindre: les combats. Ils sont nerveux, limpides (et ça c'est pas gagné, beaucoup d'autres se plantent magistralement dans cette exercice), rapides, efficaces. Bref il sont juste bien. Aujourd'hui, je n'ai pas encore retrouvé d'équivalent dans cet exercice.

Il y aurait tant de chose à dire que cela dépasserait le simple exercice de la critique.

Je suis peu coutumier des très bonnes notes, mais pour le plaisir des début, l’efficacité des 42 tomes, pour la nostalgie, et pour l'influence encore aujourd'hui colossale de ce manga sur les productions actuelles, note maximale requise.

Verdict :10/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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