Akihabara@Deep n'est pas le premier manga qui porte sur le monde des "otakus", terme qui signifie "passionné" et est passé dans le langage courant comme désignant les afficionados de mangas et d'anime entre autres.
Le principe d'un programme informatique qui dépasse la réalité n'est pas nouveau non plus.
Néanmoins, ce qui m'a faite réagir, c'est une phrase d'un des héros : "nous sommes sans doute les seuls qui avons trouvé comment être heureux dans la société dans laquelle nous vivons". Si je ne partage pas complètement cet avis, j'avoue éprouver une certaine fascination pour l'optique qu'il ouvre : celle que la vie humaine, désormais, se trouve dans le virtuel.
Le plot de départ est bien traité : le contraste entre Kôji et Page est énorme, presqu'une double personnalité. Page me rappelle par son énervement lorsqu'il touche un clavier (qui frôle l'excitation) le personnage de Killa dans Death Note.
Ensuite, l'histoire trouve son souffle dans un double jeu entre réalité et virtualité : la lutte contre DigiCap et la quête de Yui et de son "enfant", tout ça se mélangeant sans rupture évidente, ce qui est tout à fait acceptable pour la compréhension.
Ce qui me fait distinguer ce manga consiste aussi dans la tendresse avec laquelle le mangaka traite ses personnages ; les héros ont tous une particularité bien définie, sans verser pour autant dans la caricature. Le trait rond contribue à cet attachement, ainsi que les trames utilisées, qui créent un monde d'otakus chaleureux, alors que DigiCap est en tons blancs/noirs glacés.
Bref, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais néanmoins un manga bien sympa, qui prend 7 (6 serait peut être plus juste, mais me semble trop rigoureux).