Alive nous emmène dans les recoins sombres de l'âme humaine.

Yashiro a tué quatre personnes et a été condamné à mort, le jour de son exécution il rencontre deux personnes qui lui demande s'il veut vivre ou mourir. Il choisit de vivre et va se retrouver à servir d'expérience. Mais un type d'expérience à laquelle on ne s'attendait pas vraiment.

Ils sont deux prisonniers à être embrigadés comme ça et on les met dans une pièce avec seulement à boire et des vêtements, pas de femmes, pas d'heure. De plus de l'autre côté d'une vitre se trouve une jeune femme elle aussi prisonnière.

Celle-ci semble habitée du mal en personne et est près d'être totalement contaminée.

Les deux scientifiques ayant emmené Yashiro tentent de sauver la jeune fille en tentant de faire transférer le mal qui l'atteint vers quelqu'un qui possède une plus forte volonté de tuer.

L'histoire est pas mal intéressante, on se croit plonger dans une histoire simple de possession du mal avec tentative de sauvetage. Or, c'est Yashiro le personnage principal, et le sujet c'est lui. Lui et sa psychologie, lui et comment a-t-il pu tuer quatre personnes alors qu'en prison il était considéré comme un homme bon et juste ?

Yashiro cache sa vérité, autant à lui-même qu'au monde extérieur. Et c'est dans ce laboratoire qu'il finira par soulever le voile, regarder la vérité en face, se rappeler de ce qu'il a vraiment fait, de ce qu'il a vraiment ressenti et voir finalement sa propre honte qu'il tentait d'enterrer au fond de lui.

Le dessin aussi sert bien l'histoire, bien que par moments les traits soient lâches et que l'on devine plus que l'on ne voit. Il faut reconnaître que les personnages sont énormément travaillés et bénéficient d'un soin et d'une précision du trait qui fait plaisir à regarder. On a droit à des pages entières ne contenant qu'un personnage et ces cases deviennent quasiment des illustrations, j'ai vraiment bloqué sur les crayonnés de l'auteur.

Alive est un one shot, il se lit très bien du coup. On enchaîne l'action sans se poser. Ce qui peut être un bon point comme un mauvais. Le bon point, c'est que si l'on ne veut pas s'encombrer de psychologie, l'histoire va droit au but en nous donnant les clés de l'intrigue aux moments où il le faut sans tergiverser.

Le mauvais point c'est que l'histoire aurait pu être plus approfondie, il y avait plusieurs pistes pour faire évoluer l'ensemble et ça n'aurait pas été un souci vu l'intérêt de cette histoire. On aurait pu approfondir la personnalité et la psychologie de Yashiro comme on aurait pu rentrer un peu plus dans une explication de l'origine du mal qui tenait la jeune fille et on aurait aussi pu développer l'implication de l'organisme qui gérait le laboratoire.

C'est dommage que l'on soit ainsi coupé dans notre élan. D'ailleurs, c'est la première fois que je reste autant sur ma faim avec un one shot et c'est ce qui fera baisser la note de ce dernier à un petit 8 plutôt qu'un 9.