Lorsque l'on connaît la trame générale de Basilisk, il est clair que l'on ne s'attend pas à un chef d'oeuvre d'inventivité, les mangas traitant de clans (ninjas ou autre) s'affrontant pour des prétextes à deux balles sont légions et malheureusement, ce manga reste bien trop standard pour prétendre s'attirer des éloges.
Parlons donc un peu de la trame vu que je l'introduis. C'est malheureusement très prévisible et tout est prétexte à des duels menant à une conclusion évidente et cousu de fil blanc. Les 20 membres des deux clans meurent les uns après les autres (de façon équilibré bien sûr...) et les adversaires finaux sont tellement évidents que c'est presque un crime de ne pas le dire tout haut (mais bon, je vais pas spoiler, peut être êtes-vous encore naïf et innocent et que le déroulement vous surprendra, même si ça m'étonnerait beaucoup...). Bref, une histoire convenu pour un scénario qui tient sur une ligne.
Vu le scénario donc, on aurait pu, peut être, trouver une once d'intérêt dans les personnages. Et ben non, même pas. Le gros problème c'est que l'on ne s'y attache à eux aucun moment, ces derniers sont souvent laids (surtout les hommes), avec donc un charisme proche du néant, et leur destin commun font que l'on évite de trop s'attarder sur chacun d'eux, vu que de toute façon, ils vont tous crever. De plus, aucun d'eux n'est réellement crédible et cela à cause leur "technique ninja" respective, plus proche des pouvoirs de X-men que du malaxement de chakra, qui ne permet à aucun moment de prendre leurs combats et les dites techniques au sérieux.
Pour finir, on peut pas dire que Basilisk brille par la qualité de ses planches. Certains aimeront peut être le style, moi j'ai trouvé l'ensemble du manga particulièrement moche. Entre les visages déformés un coup sur deux, les nombreuses disproportions des corps, les obus qui servent de seins aux persos féminins, les trames vilaines (très vilaines), bref vous l'aurez compris, j'ai pas du tout aimé les graphismes. Le rendu de l'action est au passage très mauvais, donnant l'impression que l'action est toujours figé, ce qui est loin d'être négligable pour un manga censé nous proposer à 80% des combats.
Basilisk retiendra donc votre attention le temps d'une petite heure (les tomes sont pauvres en texte bien qu'assez épais) mais ne vous marquera ni par sa trame, ni par ses planches. Pas mauvais, mais carrément moyen. A feuilleter en librairie ou à se faire prêter.