Je trouve ça vraiment étonnant que Blood of Matools n'ait pas fait le carton qu'il mérite, ni au Japon ni en Occident.
Jamais dans un autre manga je n'ai à ce point ressentit tant de passion de l'auteur, tant de soin dans l'univers qu'il a créé. Ce n'est pas simplement un code de narration shônen dans une chicorée de Terre du Milieu... Non, c'est un univers unique, personnel, débordant d'idées au symbolisme émouvant et simple. L'auteur n'a aucune envie de briller, il économise parfaitement sa narration, qui part de très peu et se termine en apothéose. C'est l'une des plus parfaites variations du monomythe que j'ai pu expérimenter. 6 tomes, ça peut paraître court, et ça l'est. Mais c'est si dense, si bien rythmé... Je ne sais pas trop ce qui est arrivé à la série, peut-être n'a-t-elle pas connu assez de succès en route ce qui a poussé l'auteur à avorter le projet, et si c'est le cas, on ne peut que reconnaîtreson énorme talent en terme de rythme, parfaitement homogène au long de ces six volumes.
Vraiment, c'est à lire. Je suis vraiment triste que l'auteur ait été gratifié de si peu de reconnaissance. L'histoire est belle, le scénario excellent, les personnages expressifs et justes, et ce graphisme qui fleure bon les années 90 ne peut que faire chavirer le cœur de ceux qui ont connu cette époque.