ChobitS n'est sans doute pas l'oeuvre la plus acclamée des CLAMP mais il fallait bien commencer quelque part ! Huit tomes seulement ? Je me suis donc jeté à l'eau.
Ce manga possèdent pas mal de qualités, à commencer par son thème central : le lien homme/androïde et, par extension, les relations qu'a l'humanité avec la technologie. Si l'introduction s'attarde un peu trop sur des situations ecchis un peu débiles, elle a quand même le mérite d'ouvrir une réflexion intéressante : un homme peut-il aimer une machine et, réciproquement, une machine peut-elle aimer un homme ?
Seulement voilà, après huit volumes, beaucoup de monologues mais aussi pas mal de vent, le sujet est à peine effleuré. Le traitement de la relation Hideki/Tchii reste profondément romantique (voire naïf), notamment avec le coup de l'amour unique et du "quelqu'un rien que pour moi". Le volet sexualité est rapidement évacué et les considérations éthiques/morales reste finalement très légères. De plus, les auteurs s'amusent à donner du vocabulaire technique mais ne vont pas assez loin dans leur tentative de définition des sentiments et du bonheur d'un point de vue "robotique".
En bref, Chobits est un manga attachant qui soulève beaucoup d'interrogations mais sans aller assez loin à mon goût. La frontière entre le naïf et le niais est aussi parfois franchie, même si quelques passages se révèlent réellement poignants.