Rares sont les mangas qui m'ont secoué comme ça. Deep Love arrive en tête de liste.
L'histoire pose clairement les bases avec une noirceur évidente du récit, comme le montre le personnage d'Ayu. Fini les contes de fées, les histoires d'amour qui finissent bien, bienvenue dans une réalité dure et malheureusement, bien proche de notre réalité. Malgré les deux petits tomes, rien n'est laissé de coté. Le scénario se concentre sur un petite période de la vie de cette jeune femme mais ne néglige aucun point et surtout, est très intense par son panel d'émotions.
Parfois, on a l'impression que tout peut s'arranger par ses choix ou ses rencontres mais très vite (au bout de quelques pages), on se rend compte que c'est illusoire et que le manga est bel et bien sombre, presque sadique (mais pas dans le mauvais sens du terme). L'intérêt de Deep Love réside évidemment dans ses thèmes comme le fait que les jeunes d'aujourd'hui soient perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas et qui évoluent trop en les laissant parfois de coté, ou encore le sida.
Il y a peu de personnages, mis à part Ayu, mais au moins, ils sont étudiés à fond. Beaucoup d'eux sont l'inverse de la jeune fille et cherchent à lui redonner un peu de dignité et d'amour propre, car ils comprennent qu'elle court tout droit à sa perte. Leurs relations sont très intéressantes à décortiquer car jamais simple à analyser, entre méfiance et espoir.
Le dessin, assez simple, n'en est que plus frappant. Il n'y a aucun détail, ce qui n'est pas un tort, plutôt un choix de l'auteur pour ce que concentrer uniquement sur ce qu'il y a de plus important. La fin m'a particulièrement mis mal à l'aise et si vous le lisez, vous comprendrez pourquoi.
Deep Love est un manga à lire mais pas à mettre entre toutes les mains car la dureté du récit, les thèmes sérieux et parfois choquants ne sont pas à la portée de tout le monde.