Encore une excellente découverte que me vaut cette petite série, dont l'auteur n'est autre que Setona Mizushiro ; décidément, cette mangaka ne cessera jamais de m'étonner et de me fasciner. Un tribunal à l'échelle lycéenne, moi qui suis fan des petites enquêtes de ce genre, le scénario m'a très vite comblée. Côté personnages aussi, vu que tous les protagonistes ont un caractère que j'adore, et un point sur lequel je m'incline bien bas devant Dame Setona Mizushiro : le protgoniste féminin. Je crois que c'est la toute première fois dans une série que j'arrive à supporter et à aimer du début à la fin un personnage féminin (ceux-ci ayant la majorité du temps tendance à me gonfler plus ou moins sérieusement). Même Mizuki que j'aimais finalement bien à la fin, m'a plutôt insupportée au début. Pour parler des autres personnages, ce qui est vraiment marrant dans cette oeuvre, c'est que je n'arrive pas vraiment à déterminer lequel je préfère. Les cinq protagonistes sont tous tellement différents mais si attachants à leur façon qu'au final, on ne peut pas les comparer, ils sont vraiment excellents ; tous arrivent à apporter une touche d'humour, d'amour, de drame, de morale, ... à l'histoire.
Concernant cette dernière, elle met un certain temps à se mettre vraiment en place. Les deux premiers tomes semblent être un prélude servant à implanter l'ambiance, le caractère et les liens des personnages, le tout ponctué de petits procès histoire de maintenir l'intérêt pour la série. Ensuite, au troisième tome, on sent clairement que la tension du scénario monte d'un cran, pour virer au drame dans le quatrième et cinquième tome, et finir sur une conclusion complètement renversante, bouleversante et inattendue. Mais l'autre point fort sur lequel repose l'histoire est la relation triangulaire : Katsuma/Nanao/Raïka. Bien que l'on connait clairement les sentiments de Nanao et Katsuma, on se rend compte que ceux de Raïka sont plutôt ambigus, ce qui nous amène à se poser des questions, concluant que l'on ne sait pas exactement avec qui va finir Nanao. L'auteur joue beaucoup sur cela, car, sans spoiler, jusqu'à la fin, on se croit persuadé de telle chose, alors qu'en fait il n'en était rien.
Pour ce qui est du chara-design, j'ai été plutôt déçue des couvertures des trois premiers tomes, qui ne sont pas très engageantes, d'autant plus que Setona Mizushiro m'a habituée à beaucoup mieux (voir la couverture de la première édition du tome 1 du Jeu du Chat et de la Souris, ainsi que toutes les couvertures de L'infirmerie après les cours qui sont vraiment sublimes), mais par contre, celle du cinquième et dernier tome est d'une splendeur. Autre point que je tiens à soulever : au tout début, il est dit que Raïka est vraiment très beau, mais en toute sincérité, c'est le moins beau de tous les protagonistes (du moins, quand il a les cheveux longs). Sinon en terme général, le chara-design de cette auteur est toujours aussi magnifique et agréable à regarder, un vrai délice pour les yeux.
En conclusion, Diamond Head est une oeuvre sans prétention qui nous embarque très facilement dans les procès et les déboires du petit groupe de protagonistes lycéens faisant partie du "club judiciaire".