Les humains combattant une espèce alien sur notre planète Terre, une histoire de boucle temporelle et une fin en deux tomes seulement, il n'en fallait pas plus pour que ce manga me donne envie.

Et puis au bout d'une vingtaine de pages, j'ai commencé à me dire que cela me disait fortement quelque chose. Avant de crier au plagiat, j'ai jeté un coup d'oeil aux internets pour vérifier mon soupçon : All You Need Is Kill a bénéficié d'une adaptation live américaine, le film Edge of Tomorrow (que j'ai revu juste après avoir terminé le manga, pour moi aussi boucler la boucle).

All You Need Is Kill ne se perd pas en détours inutiles et va droit au but. La scène d'exposition dure à peine quelques pages et nous sommes plongés dans l'action au plus vite. L’enchaînement des événements est rapide, tout en étant compréhensif, et s'inscrit dans notre époque, sans donner sciemment d'indications temporelles à ce sujet. Les personnages principaux sont peu nombreux, et de fait véritablement bien mis en avant, permettant de rentrer dans le détail de leur histoire personnelle et de leurs attentes.

Bien que ne faisant que deux tomes, l'histoire n'est pas bâclée et est à juste titre sans temps mort. Chaque nouvelle journée du héros nous fait apprendre de nouveaux éléments, évitant l'aspect redondant de la répétition. Le dessin est clair, plutôt léger, même lors des phases de combat. La résolution de l'histoire se tient, outre quelques précisions qui activent notre phase de suspension d'incrédulité, mais ça reste de la SF donc tout passe très bien au final, même si l'on reste toutefois avec quelques questions en tête quand on apprécie pinailler. Je reste toutefois un peu déçue que le titre exprime si clairement la solution au problème, qui aurait mérité un peu plus de suspense.

En résumé, All You Need Is Kill est un bon manga dystopique, qui ne perd pas de temps en détails insignifiants, qui bénéficie d'une histoire qui tient la route et d'un design fort plaisant. J'ai même regretté qu'il ne soit si court car j'aurais bien poursuivi ce plaisir encore un peu.