Je fais faire à ce manga les mêmes remarques que celles faites pour ceux de l’auteur Benjamin. Je commence même à croire que ces défauts à mes yeux sont une marque de fabrique chez Xiao Pan.
Five Colors est beau. C’est vrai, on a tellement rarement l’occasion de lire des mangas avec des pages de la grandeur d’une bd occidentale, et toutes en couleur s’il vous plait. Malheureusement, c’est à croire que toute l’histoire, scénario y compris, a été oubliée au profit de ces belles couleurs criardes. Seulement voilà, ce n’est pas parce qu’il y a des couleurs qu’elles sont forcément jolies. C’est la doctrine de Xiao Pan, mettre en avant un maximum de teintes différentes, sans se demander au final si celles-ci se marient bien les unes aux autres.
Les scénarii donc ? Inexistants. L’excuse ? Le recueil parle de la vie, de la Mort, de l’Amour et de la nature ; ce sont des thèmes universels sur lesquels nous réfléchissons, il n’y a donc aucunement besoin d’un fil conducteur. Dommage.
Les dialogues alors ? Inexistants. Pas besoin de dialogues pour faire passer de belles idées me direz-vous ! Disons plutôt qu’en l’absence d’histoires véritablement construites c’eût été préférable.
Five Colors reste à mes yeux un manga qui se doit d’être consulté et feuilleté mais pas nécessairement lu. Vous y verrez là une perte de temps et ne serez, je pense, pas vraiment conquis par les dessins qui, outre de faire partie de la catégorie du déjà-vu, sont en fin de compte quelconques.