J'ai coutume de dire qu'il y a 2 types d'adaptations :
-celles qui sont fidèles : qui respectent quasiment à la virgule près l'œuvre originale et qui permettent juste de pouvoir apprécier l'œuvre d'une autre manière
-celles qui apportent quelque chose : des explications, un nouveau point de vue ou autre.
En général je m'arrête là car le 3° type d'adaptation est tellement rare qu'il est en réalité l'exception qui confirme la Règle d'Or : le format original est meilleur que son adaptation. Mais il existe, du coup :
-celui qui sublime : qui porte l'histoire et l'amène dans des directions que l'auteur du format original n'est pas arrivé à lui donner.
Si je commence par ce petit préambule, c'est parce que Ghost in The Shell, l'anime, fait partie de cette troisième catégorie.
Car le manga est une catastrophe ambulante, à presque tous les niveaux.
La première chose qui m'a choquée, d'entrée de jeu, ce sont les didascalies, vous savez ces petites explications qui permettent de mieux comprendre dans quoi on est embarqué.
Et bien la lecture du manga, c'est 50% de didascalies.
La moitié de ce que vous lisez, ce sont des explications sur ce que vous lisez.
J'entends déjà les "oui mais l'univers est si complexe qu'il faut des explications blablabla".
Ouai, sauf que là c'est plus une histoire, c'est une explication d'histoire.
Donc soit l'auteur a fait quelque chose de trop grand, soit c'est sa capacité à raconter qui n'est pas assez bonne.
Alors oui, certains mangas nécessitent pas mal d'explications (coucou Hunter X Hunter) ce qui rallonge le temps de lecture. Pour vous donner un ordre d'idée le tome 1 de Ghost in the Shell m'a demandé 8h de lecture.
8 HEURES !!!
POUR 1 TOME !!!
(contre entre 1h30 et 2h30 pour un Hunter X Hunter pour vous situer)
Le problème venant de la profusion d'explications à lire avant chaque chapitres.
Qui en plus de rallonger considérablement le temps de lecture, coupe totalement l'histoire. D'un chapitre à l'autre, on perd totalement le fil. Du coup l'intérêt pour l'histoire fond comme un glaçon au soleil en plein mois de juillet.
En parlant de l'histoire, en réalité elle a rien de ouf non plus.
Une fois passée la montagne d'explications, le scénario n'est pas extraordinaire. Pas mauvais, avec de bonnes idées, mais rien de transcendant non plus, malgré quelques passages assez cool.
Mais il faut l'admettre, tout n'est pas à jeter non plus, loin de là.
Le chara-design est par contre réussi, mais la quasi totalité des personnages est oubliable (et pour ma part oubliée).
J'ai du mal à comprendre le besoin qu'a eu Glénat de ressusciter cette chose, enfin si, ils ont surfé sur la hype du film live pour ressortir le cadavre décomposé du placard en une jolie édition.
En fait, il n'y a pas grand chose à dire sur cette série de livre à part que si vous aimez le film d'animation, ne lisez jamais, jamais, JAMAIS cette chose. Et si vous ne connaissez pas ce film et que vous vous dîtes, comme toute personne logique le ferai "le format original doit être meilleur", la réponse est : NON, jamais de la vie, fou que tu es !!!
Et là je ne parle que du tome 1.
Je n'ose pas imaginer la suite.
Cette critique est donc moins une critique qu'un avertissement, une sorte de panneau DANGER rouge, fluo, clignotant avec alarme sonore et gyrophare.