« Je t’enfoncerai un arbre dans les trous du nez », voila une des nombreuses et élégantes répliques qu’on peut lire dans High School. Cette phrase introductive est là pour décourager tout les otakus allergiques aux indélicatesses et sauvageries verbales. Si vous ne supportez pas la vulgarité et abhorrez les histoires sans intelligence économisez vos sous. Il y a pour vous de meilleurs investissements à faire.

High School est un manhwa de racailles qui démarre de façon assez tonitruante en narrant la rencontre très particulière et mouvementée (c’est la partie que j’ai préféré)des trois principaux protagonistes de l’histoire :

Le très fougueux et complètement taré Joe Pae : un lycéen timbré obsédé par l’idée de devenir le plus fort, qui ne recule devant rien et qui envisage la conquête de son bahut comme la première étape (excusez du peu) de « l’édification d’un nouvel empire ».

Le pacifique et pourtant si violant Han Ryu : un mystérieux et très fort jeune homme amoureux de la nature (ex : il peut supporter qu’on lui casse la gueule mais devient féroce si on s’attaque à une fleur) et cherchant sa voie dans l’obscurité de ce monde.

Le ridicule et bagarreur Ho Ra : un petit branleur à la grosse gueule qui veut faire le caïd et qui ne supporte pas de rester dans l’ombre de Joe Pae.

Sinon le scénario très palpitant et riche de ce manhwa peut se résumer comme suit :

Ça commence d’abord par de la baston, de la baston et encore de la baston. Ça se calme un peu et c’est à ce moment la qu’il y a encore plus de baston. Ensuite ça continue avec de la baston, mais attention ne croyez pas que ça s’arrête-la parce que soudain deux fois plus de baston et pour finir en beauté quoi de mieux qu’une bonne baston (Oh et puis zut alors je viens de vous spoiler toute l’histoire). Il y a bien des petites histoires avec des nanas pour changer, mais figurez vous qu’elles sont aussi des pros de la baston.

La cause est entendue, le scénario de High School ne brille ni par son intelligence (idem pour les personnages), ni par son originalité. Néanmoins, détrompez vous ce Topachook n’a pas enduré les douze volumes de High School pour vous prévenir de sa nulesse (je sais que ça n’existe pas), je suis sympa mais je n’ai pas l’âme d’un martyr. C’est bien parce que ce manhwa m’a bien plu que je l’ai lu jusqu’au bout.

Le coté démesuré et taré des personnages à défaut de faire rire permet de garder un bon sourire durant l’essentiel de la lecture (avec quelques rares bons rires). Les personnages sont colorés, très cons, plaisants et allègrement jusqu’au-boutistes. Le manhwaka pour ne déranger rien s’amuse et nous amuse à les ridiculiser dans des situations aussi loufoques qu’humiliantes.

En matière de dessin j’ai personnellement trouvé le design des personnages très abouti super sympa. Il est clair que le manhwaka possède un style assez personnel et original. Les décors sont par contre très rares.

Ah oui ! Les SD (j’allais oublier le meilleur), eh bien elles sont tout simplement magnifiques, drôles et rendent des expressions très variées. J’essaye de modérer mes mots mais c’est bien les meilleurs SD de manga que j’ai eu à admirer pour l’instant.

Je noterais aussi le final un peu bâclé et décevant. Là ou apparaît une piste prometteuse de développement l’auteur nous inflige un surprenant raccourci qui règle en deux temps trois mouvements la fin du manhwa.

Verdict final ? (roulement de tambours) : Un manhwa intéressant, divertissant et drôle (je ne me rappel pas m’être ennuyé en lisant). Mais je crois quand même que même pour un manhwa de baston le scénario aurait pu être plus travaillé. Je ne dis pas qu’il est nul, il se tient un peu mais ça ne vaut pas un Shonan Junaï Gumi (Young GTO) (malgré ses dessins infects). Sans l’excellence des SD et le chara-design séduisant des personnages j’aurais accordé un 5, mais là ça devient un 6.

(Attention après la fin de ce manga la qualité de votre vocabulaire sera affecté, veuillez vous abstenir de parlez durant quelques jours.)