Voilà bien le genre de manga inachetable au premier coup d'oeil, le genre de nanard taillé sur mesure pour permettre au geek total -ou à l'ado moyen, ce que j'étais alors- d'attendre son bus peinard en lisant n'importe quoi -mais vraiment n'importe quoi- dans les sous-sols du Virgin Megastore... En tout cas c'est ainsi que j'ai eu la chance de lire cet inénarrable monument à la gloire de la nullité artistique totale, du Bonnet Z et de la jupe-ceinture taille -5.

De Himiko Den on ne retient que 4 choses : un sein gauche et un sein droit, une paire de fesses et quelques poses suggestives qui permettent -difficilement- de s'éperonner l'imagination les soirs de solitude hivernale, alors même que vous n'avez le choix qu'entre "Qui veut gagner des bananes" sur TF12, l'intégrale en édition Maxi livre de Christian Jacq, et ce fameux Himiko Den, manifeste surréaliste numéro 3 de l'art d'être original en étant complètement éculé.

L'histoire est rigolote parce qu'en plus d'être nulle, elle n'existe pas, l'essentiel de la chose pour Oh ! Shit ! étant de montrer avant toute chose que le sein gauche de Himiko a traversé la warp zone temporelle avec le même succès que le sein droit, grâce à un pouvoir de flexion que Mercedes a repris plus tard afin d'améliorer ses airbags.

Terriblement raccoleur, ce manga est en fin de compte absolument conventionnel, incapable d'être érotique sans tomber dans la tentation pornographique. Un échec total sur toute la ligne, qui nous rappelle à quel point Oh ! Gloups ! n'est jamais parvenu à dépasser sa condition originelle de dessinateur de doujinshi hentai.

Un manga exclusivement réservé aux amateurs de mongolfière ou aux lecteurs de moins de 18 ans désireux d'exercer leur libido avant de passer à l'âge adulte...