Si je n'avais pas vu passer de critique sur ce manga, je ne sais pas si la couverture m'aurait tapé à l'oeil au point de le lire.
Ichthyophobia, récompensé par plusieurs prix, dont l'oeuvre de l'année au 7ème Golden Comic Awards de Taiwan, est un one-shot qui sert d'exutoire à l'auteur. Ce dernier souffre très justement d'ichthyophobie, comprenez la peur maladive des poissons. Et ma première pensée en ouvrant ce manga a été de me dire que ça a été un très bel effort de sa part que de dessiner autant de poissons quand on n'aime pas ça. Je dois d'ailleurs préciser qu'il les dessine à la perfection, sans toujours leur donner l'image d'un animal maléfique, mais juste d'un poisson en fait.
Une douzaine de double-pages sont en outre représentatives du dessin soigné et clair de Li Lung-chieh, qu'il mette en avant ou non des poissons.
On est bien sûr obligés de parler également du texte, puisqu'il n'y en a pas. Vous ne trouverez ici aucun phylactère et j'avoue que j'avais peur que cela rende la lecture très hasardeuse ou sujette à trop d'interprétation. A part une ou deux saynètes, que nenni ! Le manga se lit assez facilité car les événements sont clairs et compréhensibles de tous.
Sans toucher à la perfection, Ichthyophobia est un manga original et bien réalisé. Et même s'il se lit vite, il m'aura aidé à m'attarder sur les dessins, ce que je fais hélas rarement lors de mes lectures.