Comment ai-je pu m'imaginer que ça pouvait être bon ?

Le manga se pose clairement comme un huis-clos : des étudiants et des professeurs (une dizaine de personnes au total) sur une île coupée du monde, mis à part un réseau téléphonique et un bateau qui vient livrer de la nourriture une fois par semaine.
Tout naturellement, des événements étranges commencent à se produire du jour au lendemain : tantôt on trouve des traces de sang dans un tiroir, tantôt on se rend compte qu'un professeur est un voyeur qui regarde les femmes se doucher (si si, ça a son importance), tantôt ... bah je ne sais plus trop ce qu'est l'élément déclencheur à tout ça mais les élèves se rendent compte que les professeurs leur veulent du mal, et ça ce n'est pas bien.

Sur quatre tomes s'étalent donc les pérégrinations de nos petits héros, entre Lost et Shutter Island ... sur le principe. Car dans les faits ça ne prend clairement pas. Du cliché de l'enfance tragique des personnages principaux, aux traumas que chacun semble se trimballer, en passant par les seins et les fesses dessinés en gros plan dès que cela est possible, sans raccord avec le reste des plans. Et surtout l'intrigue : elle ne tient pas. En lisant le manga tout se comprend aisément, et même si ce n'est pas le cas, l'auteur manque de respect en éjectant la solution en deux pages à la fin et d'une manière quelque peu cavalière.

Je n'ai pas passé un bon moment et je ne vous le conseille pas !