Comme pour le Journal d'une Disparition, l'auteur nous livre son triste quotidien avec un humour et une honnêteté assez rares. Cependant, ce volume-ci ne passionne pas vraiment, pour la simple raison que la vie d'Hideo Azuma à cette époque est extrêmement monotone. L'auteur nous conseille même de ne pas lire son journal d'une traite sous peine de devenir soi-même dépressif...
Je ne suis pas sûr que l'oeuvre ait beaucoup de valeur en tant que témoignage du mode du vie d'un mangaka car celui d'Azuma est parfaitement unique au monde. Pensez-y : un auteur qui ne travaille que 2h par jour et passe le reste de son temps à bouquiner, regarder la TV, manger et dormir ! On peut toutefois y découvrir la réalité des contraintes éditoriales, la difficulté de tenir des délais, la relation d'un auteur avec ses fans ou avec ses assistant(e)s, etc.
S'il ennuie quelques fois, ce curieux journal dresse un portrait touchant d'un mangaka à la dérive.