Tiens, une nouvelle critique de Sacrilège, elle va peut-être nous parler d'un manga qui traite d'une belle histoire d'amour ou qui véhicule un message rempli d'espoir! Ah non encore perdu …

Cette semaine, pour m'injecter ma dose de drame et de déchéance hebdomadaire, j'ai donc lu Kasane. En deux tomes, Gô Tanabe nous monte et nous démonte une histoire avec une facilité déconcertante. Celle d'un jeune homme qui commence une idylle avec une maîtresse de musique réputée et qui va provoquer, sans le vouloir, la jalousie de celle-ci, à tel point que sa haine va entraîner une somatisation extrême sur sa personne. S'ajoute à cela des esprits qui viennent s'immiscer dans la vie quotidienne, mélangeant hallucinations et actes concrets.

Quand je disais que l'auteur nous monte facilement l'histoire, c'est qu'il prend son temps, sans nous perdre dans l'attente ou dans trop de détails qui pourraient nous éparpiller. On assiste à la rencontre entre les deux protagonistes, qui n'est que le fruit du hasard comme il pourrait être le cas dans n'importe quelle histoire, l'avancée de leurs sentiments, son apogée et enfin sa chute. Hey! Ce n'est pas du spoil ! Il suffit de jeter un œil aux tags «romance» + «horreur» + «drame»pour se dire qu'il ne faut pas être un fin limier pour douter de l'existence d'une possible happy end …

Les rares moments où les personnages féminins sont affichés en pleine page, montrent un réel sens du dessin et de la perfection. Le dessinateur fait apparaître l'aspect charnel et sensuel, tout en érotisme mais jamais avec vulgarité. Les protagonistes sont mis en avant par le dessin ou au contraire détruits, car on voit et ressent physiquement les problèmes qui les bousillent intérieurement.

Kasane mélange vie réelle et références aux croyances japonaises, pour orchestrer une histoire bien menée, avec un rythme soutenu et des caractères qui permettent une bonne différenciation des personnages.