Ce genre d’œuvre qu’est Katsuo est salutaire pour le monde de la BD en général. C’est grâce à ce type de production que l’on se rend mieux compte de la qualité des autres produits. En fait c’est comme tout : pour établir une échelle de valeur, l’on part généralement d’un point de départ. Celui-ci est souvent appelé le point « 0 ». Tel est l’intérêt de Katsuo.

Katsuo c’est avant tout un manga de 10 tomes dont le but est de vous faire voyager dans les méandres d’une perversité sans aspérité, dont le seul bagage serait un humour tellement gras gros, que dis-je énorme, qu’il en est dépourvu de tout intérêt.

Katsuo c’est l’histoire d’une asperge de lycéen , mesurant 1m40 pour 1 kilos de muscles, et qui va devenir THE combattant ultime, défiant sur sa route nombres de caïds sanguinaires. Pour réussir dans sa tache, dont on sait pas pourquoi d’ailleurs faut qu’il réussisse si ce n’est pour rallonger le scénario initial qui devait sans doute tenir sur un chapitre seulement, notre jeune héros va se faire entraîner successivement par je ne sais combien de bombasses sexuelles, dont la force est proportionnelle à la taille des seins. Et notre héros, en plus d’un destin grandiose, a hérité d’une perversité somme toute défiant toute concurrence. Du coup son entraînement consiste plus à chopper ses coaches à poil qu’à faire autre chose. Ce qui tombe bien, parce que c’est la base de l’entraînement proposée par les dites entraîneuses.

Bref, notre jeune héros à tout pour plaire. En plus d'être la caricature du naze qui devient le héro ultime de chaque shonen qui se respecte, il est en plus doté d’un caractère tellement neutre , d’une perversité tellement grossière qu’il devient à nos yeux ce qu’il est finalement : THE minable. Minable car sans intérêt aucun.

Bref sachez que cette charmante histoire de loser dure 10 tomes et que faut se les farcir tellement c’est nul.

Notez également que graphiquement c’est d’une mocheté repoussante. Les personnages ont la plupart du temps dans leur poussée de testostérone et de lubricité des têtes défiant l’anatomie humaine, repoussante au possible. Les bombasses sont tellement…. Tellement…ce qu’elles se doivent d’être dans ce genre de production, qu’elles en deviennent elle aussi toute aussi repoussante.

Mais comme je vous le disais au départ, depuis que j’ai lu Katsuo, j’ai du mal à trouver un manga mauvais, car je sais aujourd’hui à quoi le néant en la matière correspond.

Pour finir, notez que la couverture parle d’elle-même : une invitation au voyage.