Kimi to Koi no Tonchuu, c'est le genre de manga shôjo assez sympa, rapide à lire, mais aussi sans véritable inspiration et ce sur à peu près tous les plans.

L'histoire très bien résumée par le synopsis propose donc de suivre les méandres amoureux de Yuna: nouveau petit copain ou ex qui m'a lâchement jeté, le choix est difficile! Les trois tomes tournent donc autour de ce choix un peu trop (vraiment trop en fait) romancé. D'autant que nos deux concurrents masculins ont la fâcheuse habitude de s'approprier cet objet qu'ils appellent petite amie en se défiant de manière constante et puérile. Au début ça peut passer, mais à la fin on s'en lasse.

Nos deux prétendants, outre cet aspect de chiens face à un os, restent pas trop mal. D'un côté nous est donc proposé Shiina, le genre de garçon qui aime prendre soin de sa copine et qui ne se fait pas trop remarquer. Celui-là, c'est celui qui s'en sort le mieux. Vient Takumi, l'éternel premier amour qui débarque en plein milieu. On ne peut pas dire que je l'ai spécialement apprécié, caricaturé et accumulant les points "Tu peux pas test", il n'apporte que peu au manga. Au milieu mettons Yuna qui reste touchante, avec cependant cette impression de déjà vu. Achevons le tableau avec des personnages secondaires peu présents dont on ne se souciera point.

Mais n'allez pas croire que Kimi to Koi, l'amour en chemin pour les puristes (inside joke), est dénué d'intérêt. En effet il propose une esthétique travaillée. En particulier au niveau du chara-design qui sort un peu de la mêlée. C'est beau, agréable et puis, je n'en ai pas parlé, un point central est que l'on ne s'ennuie pas. Aucune longueur à déplorer sur ces trois tomes. Le format est court et l'allonger ne lui aurait fait que perdre en qualité.

Manga court, critique courte. Peu de choses à dire si ce n'est que passée la déception niveau originalité, en grattant un peu, on finit par tomber nez à nez avec une lecture qui accomplit plutôt bien son rôle de nous divertir.