Petite précision d'avant critique : Lonesome Echo est un recueil de 4 histoires différentes, dont 1 couvrant plus de la moitié du nombre de pages totales. Cette critique ne concernera que la première, les autres étant bien plus anecdotiques.
Lonesome Echo, le genre de petite lecture qui redonne le goût au manga, le genre d'histoire qui, sans bénéficier d'un traitement profond, finit par s'imposer comme une franche réussite.
Mettant en scène une jeune professeur de musique et une élève amatrice de l'école buissonnière, Lonesome Echo c'est le récit d'une amitié profonde et naissante qui a pour origine l'amour de la musique. Sans se presser et sans longueur, on suit l'évolution des émotions des deux protagonistes, émotions fortement variables.
Tantôt sympathique, tantôt touchant, les sentiments éprouvés sont en chaque instant mélangés d'où résulte un ressenti fort qui nous implique toujours plus dans une narration sans encombre, où les dialogues sont peu nombreux. Tout se passe par de simples regards, par la joie qu'entraîne le jeu de la musique.
Poétique ? Peut être bien. Rien n'y est féérique, les deux personnages principaux s'inscrivent dans un cadre plausible. Rien n'y est surjoué, on avance à pas sûr, à pas lent. Rien n'y est de trop, court mais intense.
Lonesome Echo c'est donc 75 pages d'un concentré pur d'imagination et d'inspiration bienvenue. Dans ce manga, j'y ai tout aimé, même son format court qui nous évite des divagations amoureuses bien souvent responsable de lourdeurs.
J'y ai tout aimé jusqu'au graphisme. Trait de crayon assuré, simple, comme l'ensemble finalement. Mais un coup de crayon maîtrisé et un chara-design réussi. Tout est réuni pour obtenir une ambiance rare, empreinte de tranquillité, de plaisir.
Ai-je besoin de préciser ma pensée ? Enorme coup de cœur comme j'en ai rarement, peu nombreuses sont les œuvres à m'avoir autant plu.