Au début pourtant original, ce manga va rapidement s'effilocher jusqu'à devenir plat, dénué de toute action, voire de paroles, du moins intéressantes. Néanmoins agencé comme une bande-dessinée de Marjane Satrapi, ce one shot suscite de l'intérêt, et ce, dès les premières pages. Très axé sur les sentiments avec le poids de la culpabilité et les relations dans un couple, on peut rapidement suivre l'histoire en compagnie du personnage principal, l'homme sans talent. Seulement voilà, à force de vouloir jouer dans le non-dit et les sentiments abstraits, le récit n’en devient que vide et sans originalité.
Le personnage est énervant, il ne glande rien de ses journées, sa femme le lui répète, il semble vexé mais n’ouvre jamais sa gueule ; sa passivité est tellement navrante qu’elle donne juste envie de refermer le manga pour le jeter par la fenêtre. Détestant ne pas finir un livre, j’ai continué, plus par détermination que par réel intérêt.
Je suis pourtant sûre qu’il y a matière à analyse dans ces 200 pages rétro jusqu’à la moelle, que ce soit sur le visage de sa femme qui apparaît caché pendant une bonne partie de l’histoire ou encore la cause de leurs malheurs nommée bimbô ososo (je l’invente pas =O).
Je vais être franche, ne lisez pas ça, faites un petit tour dehors, marchez, payez-vous une glace mais ne lisez pas ça ; c’est long, inintéressant, tout bonnement pas top niveau dessin et la fin est inexistante … de quoi se dire « tout ça pour ça ! ».