Dans la lignée de Terre de Rêves, cet autre one-shot nous montre une fois de plus les plaisirs simples et les aléas de la vie. Une fois que l’on a compris ça et compris la nécessité d’apprécier pleinement chaque petit geste ou petite attention qui peut être banale au premier apport, rien n’est plus là pour empêcher de profiter de la lecture de ce manga intimiste et tellement réaliste.
Outre le sujet éternel de l’existence, ce manga met l’accent sur l’âge des individus, jeunes ou au contraire âgés, sur le temps qui passe inexorablement et les sentiments évoluant au fur et à mesure des événements et des réflexions. Même si ces thèmes sont récurrents, ils n’en demeurent pas moins culturellement intéressants et donneurs de leçons. Donneurs de leçons car ils nous prouvent ainsi que l’on a tout à apprendre de ses erreurs et que rien n’est irrattrapable.
Les différentes nouvelles qui composent ce manga ont aussi un autre but, celui de décrire, sans forcément les expliquer ou les justifier, les mœurs japonaises. En effet, Taniguchi et Utsumi nous montrent ici la rigidité souvent décriée de la société et les traditions à respecter lors de certaines circonstances, comme ici le cas d’un enterrement.
Il est aussi question d’amour, qu’il soit fraternel avec les rapports cahoteux à l’intérieur de la famille ou l’autre Amour, celui qui peut arriver à n’importe qui et surtout n’importe quand.
Évidemment ce manga, comme la plupart de ceux de Taniguchi, ne peut que susciter des avis tranchés : on aime ou on déteste.
J’ai pour ma part bien aimé cet aspect calme, simple et extrêmement concret. Sans casser des briques il sait se fixer sur les choses importantes de la vie et les rapporter à la manière d’un reportage, avec les sentiments en plus.