Zashiki Onna

Première page disgracieuse …

Ecriture scénaristique remarquable …

Ce manga est l’un des plus étranges et des plus inquiétant qu'il m'est été donné de lire jusqu'à présent. C'est très simple, il fait penser à ces vieux métrages japonais sur les légendes urbaines qui finissent par s’inscrire durablement dans la pensée collective. Et il est que Zashiki Onna jongle avec les techniques les plus simples des codes de l’horreur et du suspense pour un rendu qui décontenance le lecteur. On peut y identifier plusieurs références cinématographiques telles que le célèbre "The Grudge" ou le remake de Ju-on réalisé en 2000 par Takashi Shimazu.

Le pitch est intéressant, une jeune femme à l’allure très morbide (les cheveux longs, les yeux figés dans des cernes gonflées, des chaussures sales, de longs ongles rongés, un sourire inhumain...) frappe continuellement à la porte d’un voisin. Un étudiant locataire de la chambre à côté est témoin des faits. L’histoire suit son cours jusqu’à ce que celui-ci l’invite à passer un coup de téléphone de chez lui. Tout commence à partir de cet instant, une traque sans fin ou comment éviter l’inévitable.

Rien n’est prévisible dans le déroulement de l’histoire et j’ai eu sans cesse une l’impression de devoir imaginer le pire des scénarios à chaque situation. Ajouté à ça une ambiance des plus glauques, des plus sombres et des plus effrayantes. Et vous obtenez une sorte de folklore, de mythe, de légende, entre le réel et le surnaturel. Quelque chose à la frontière de tout, quelque chose qui immerge le lecteur dans une véritable spirale de psychose sans fin.