La Mosca possédait une histoire intéressante et originale sur une drogue que nous consommons tous les jours.
Manwha court, là était à mon sens l’un de ses autres intérêts (il ne compte que 7 tomes, terminés). Dès les premières pages, on sent que cette série va bouger. Mais pas que ca. La Mosca brille aussi pour son scénario. Il montre l’effet de la caféine quand celle-ci est consommé avec exagération mais aussi ce qui se passerait si on décidait d’en faire des expériences. Bien entendu, tout cela reste théorique mais l’idée m’a paru intéressante et j’ai parfois cru voir ce que donnerait le manque de caféine sur les grands buveurs de café ^^
Enfin, pour être plus sérieux, l’histoire ne se contente pas de cette simple théorie et ajoute une machination diabolique. Les deux points se rejoignent parfaitement et offrent donc une trame bien ficelée, sur laquelle se greffe d’autres histoires qui apporte des petits plus. Il y a par exemple l’histoire de Hiken, le héros, mais aussi celle de Nakai. De conspirations en conspirations, on a un peu peur que cela alourdisse le tout mais pas du tout. Au contraire, cela permet à l’ensemble de gagner en profondeur et d’être un vrai bon seinen (un peu à la manière de Berserk si vous voulez).
Il y a toutefois un « mais ». La fin est loin de ce que l’on attend. Alors que chaque tome était passionnant, le dernier parait étrangement vide tant il ne se passe pas grand chose. Mais le plus décevant est la toute fin qui s’achève pas quelque chose de plat, sans trop de rapport avec ce que la manwha avait montré jusque là. Certes, ce n’est pas une fin ouverte mais on s’attendait à mieux et surtout à quelque chose de moins facile.
Mis à part ce point négatif, les personnages sont très réussis ce qui sauve un peu le tout. Hiken est un héros ayant un bon fond, sans être une mauviette, ayant un véritable charisme. C’est un combattant, qui défend avec passion et force son point de vue. Nakai possède également un grand charisme mais pour les raisons inverses. Il est froid, détaché, par toujours très clair sur ses intentions mais incroyablement déterminé. Sa politique est d’arriver à ses fins, quoiqu’il en coute. D’une certaine manière, il fait plus honnête que Hiken. Je finira avec Shamur, le méchant de service, véritablement malsain et cinglé, mais qui nous apparait parfois comme une victime. Il a souvent ce double visage, bien que sa folie soit bien réelle également. Un méchant intéressant, qui sauve un peu le dernier tome, où il s’avère encore plus complexe qu’on aurait pu le croire.
La Mosca est donc un bon manwha, avec un scénario solide et intéressant, malgré une fin un peu décevante. Mais cela ne doit pas nous faire oublier ses autres qualités. Ki-oon a encore frapper un bon coup.