Assez férue d’anthropomorphisme, ce n’est pas le premier manga mettant en scène des chats dans lequel je me plonge (Cat Shit One, Chi …). L’histoire est ici bien simple : nous suivons l’évolution des bagarres de gangs de chats errants, ayant chacun leur territoire, leur boss et leurs sous-fifres.
Le territoire comprenant par exemple les meilleures poubelles de restaurants de brochettes, ou encore les meilleurs endroits où dormir. Les batailles d’ego entre ces chats ne sont pour autant pas connues des humains. En effet, à chaque fois qu’un chat en croise un, interdiction de se battre avec un autre ou marcher uniquement sur ses pattes arrière. C’est plutôt l’occasion de faire le beau et quémander quelques croquettes en toute innocence. Pourtant à voir la gueule démolie des chats en question, on pourrait se dire qu’ils ne trompent personne mais admettons.
Le design de Street Fighting Cat m’a donné du fil à retordre. Autant certaines scènes sont nettes et précises, permettant de distinguer tel ou tel chat (et même en trouver certains choupis comme tout), autant d’autres scènes (de combat bien souvent) sont vites floues et incompréhensibles. Il y apparaît difficile de faire la part des choses quand trop de protagonistes sont concernés. Les dessins sont dans la même veine, pointilleux à l’extrême ou en revanche cartoonesques selon les situations.
En revanche, ne vous attendez pas à un monde de bisounours sous prétexte que les personnages principaux et secondaires sont des chats. Manque de nourriture, tortures, mise au ban de la société féline, matches quasi à mort … beaucoup de sujets traités ne prêtent guère à sourire et renforcent le sentiment de tristitude, déjà bien mis en avant par la personnification qui est faite de nos amis les animaux.
L’histoire est quant à elle pour ainsi dire inexistante et ne mérite pas vraiment qu’on s’y attarde ; le tout en quatre tomes seulement. Ascension sociale à coups de griffes, voilà comment la résumer en peu de mots.
Street Fighting Cat n’est pas un mauvais manga mais il ne présente pas de réelle plus-value ; son dessin et ses événements étant pour le mois inégaux. Il n’y a pas de réelle intrigue non plus et seulement ceux qui apprécient les chats pourront s’extasier devant les situations burlesques ou plus rarement mignonnes décrites ici.