Manga en un volume, K-Shock est écrit par l’auteure française d’origine coréenne Christelle Pécout, et nous plonge dans l’univers de la K-pop.
En tant que one-shot, le manga ne rentre pas complètement dans l’envers du décor mais présente une grande amplitude de sujets qu’on aurait pu vouloir creuser encore plus : la préparation des trainees, les shows, les concours, la concurrence, la gestion des fans, les producteurs, les usuriers, les codes vestimentaires ou encore la chirurgie esthétique présente dans le milieu. Tous ces sujets et bien d’autres sont abordés, ce qui est déjà beaucoup pour un simple volume, mais en surface. Un lexique en début d’ouvrage (qui m’a permis de découvrir un vocabulaire spécifique) et une notice explicative à la fin permet d’en savoir plus que les dramas, le poids de la tradition en Corée et bien sûr la K-pop notamment.
K-Shock n’est pas un manga de fan de K-pop. C’est un manga qui présente un état des lieux et une exposition de faits, sans émettre de critiques, positives comme négatives, à l’encontre du milieu. On assiste aux destins croisés d’une expatriée en Corée et d’un jeune qui travaille à la maison d’hôte de sa mère pour rembourser les dettes contractées par son père décédé. La première est venue en Corée pour la K-pop mais y est depuis restée. Le second tombe dans le monde de la K-pop par hasard, sans vraiment le vouloir, mais se rend compte que c’est un moyen rapide de gagner de l’argent. Malgré cela, le manga n’est même pas une romance. Juste un aperçu d’une tranche de vie des deux protagonistes, qui doit s’étaler au final sur même pas trois mois. La fin est d’ailleurs abrupte car on aimerait en savoir plus. Le manga se lisant aisément, grâce à un dessin délicat, des personnages distincts avec une personnalité bien cernée et des motivations explicites, ainsi qu’un bel agencement des cases et des événements, on reste sur sa fin quand cette dernière arrive.
K-Shock a été pour moi une belle découverte, qui m’a permis d’en savoir plus sur un milieu qui ne m’a jamais vraiment ni concernée, ni intéressée. Le tout avec seulement deux personnages centraux attachants, pour lesquels on ne peut qu’imaginer la suite.