Attention, ouvrage trash.
Ce volume unique regroupe plusieurs histoires du même auteur à avoir été pré publiées dans un magazine japonais et tournant autour des déboires d’un homme mi-immonde dans ses propos et ses actes, mi-attachant de par son caractère.
Ne trouvant pas de travail (sauf les plus nuls), ne parvenant pas à draguer les filles (sauf les plus laides et les travestis), Yoshio Hori peut paraître au premier abord comme un véritable déchet de l’humanité. C’est en creusant un peu que l’on se rend compte qu’il est un homme tout ce qu’il y a de plus normal dans le genre loser.
Clairement, ce manga est une comédie dramatique et lubrique d’un bout à l’autre, sans pour autant tomber dans l’humour gras et peu spirituel. Le tome est en outre plus que dense, et ce, sur plus de 380 pages, sans pour autant devenir excessif ou répétitif. Le dessin est agréable et, mélangé au scénario et aux quiproquos parsemés ça et là, nous ferait penser à une copie presque parfaite d’un City Hunter, mais heureusement avec bien des différences.
Faisant partie des trois mangas sélectionnés pour Angoulême 2010 (avec Je ne Suis pas Mort et Ikigami), Le Vagabond de Tokyo est l’atout facétieux de cette sélection, pour notre plus grand plaisir.